LE DERNIER SECRET DU POSÉIDON

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En 1972, l’âge d’or du film catastrophe débarque en fanfare avec la sortie de l’Aventure du Poséidon qui rapporte pas moins de 42 millions de dollars aux Etats Unis pour un budget de production huit fois moindre. Hollywood se met alors à produire des films catastrophes à la pelle, certains devenant des classiques du genre comme Tremblement de terre ou la Tour infernale tandis que d’autres sombrent aux oubliettes comme ce Dernier secret du Poséidon, suite directe de l’Aventure du Poséidon tourné sept ans après.

Le film narre les exploits de deux équipes de secours qui s’affrontent dans les entrailles du cargo en train de sombrer pour récupérer des survivants, mais aussi des diamants et du plutonium. Si cette suite est pyrotechniquement moins impressionnante que son modèle, on s’amusera néanmoins à le regarder comme une parabole maritime sur la cupidité de l’homme. D’autant plus que le film a un casting exceptionnel composé de Michael Caine  - qui avait tourné un an auparavant un autre film catastrophe catastrophique avec l’Inévitable catastrophe – de la sympathique Sally Field, qui venait tout juste de gagner l’Oscar pour sa composition de d’une syndicaliste chevronnée dans le Norma Rae de Martin Ritt, de Peter Boyle, surtout connu pour avoir été un monstre hilarant dans le Frankenstein Junior de Mel Brooks et - surtout, de Telly Savalas - le chauve le plus célèbre de la télévision qui sortait de cinq saisons de la série Kojak et qui joue ici le salopard de service avec tout le fiel qu’on lui connaît. Car le Dernier secret du Poseïdon, à défaut d’être aussi renversant que son bateau, est avant tout un plaisir d’acteurs !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AVENTURE DU POSÉIDON ou encore POSÉIDON .

Aux commandes de ce Dernier Secret du Poséïdon, un certain Irwin Allen. Né en 1916 et décédé en 1991, Irwin Allen, d’origine polonaise, débute dans les années 40 comme journaliste et reporter, notamment en interviewant plusieurs stars de ciné dans une célèbre émission de télévision intitulé Hollywood Merry Go Round. Après avoir créé sa propre agence de pub et avoir été l’agent de quelques romanciers et scénaristes, Irwin Allen se lance comme producteur et réalisateur dans le Hollywood des années 50 ou il devient vite un spécialiste du cinéma d’aventures, de fantastique et  de science-fiction. Il met ainsi sur pied deux pré -Jurassic Park bourré de monstres préhistoriques en goguettes avec Animal World en 1956 et  le Monde perdu en 1960. Citons aussi Cinq semaines en ballon adapté du roman  de Jules Verne, ainsi que deux films d’action maritime avec le Sous-Marin de l’Apocalypse et la Citadelle sous la mer qui, d’une certaine façon, préfigure l’Aventure du Poséidon qu’il produira avec succès en 1972.

Considéré comme étant le père du cinéma catastrophe  des années 70 (car il savait aussi très bien manier le maquettes et les effets spéciaux) Irwin Allen a continué sur cette voie en produisant le meilleur film du genre avec la  Tour Infernale mais  aussi un des pires avec le Jour de la fin du monde ou Paul Newman et Jacqueline Bisset sont confrontés à un volcan en éruption. En dehors de ses activités ciné, Irwin Allen fut aussi un producteur de télé renommé puisqu’on lui doit les meilleurs séries de science-fiction des années 60 avec Voyage au fond des mers, Au cœur du temps, Lost in Space et Land of the Giants qui auront marqué à vie les téléphages aujourd’hui quinquagénaires.