LE CARAVAGE

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Cinéaste de l’épure et de l’intime, Alain Cavalier signe avec Le Caravage un magnifique portrait né de ses promenades matinales au fort d’Aubervilliers, siège du théâtre équestre Zingaro. Il y est témoin de la conversation silencieuse qui unit Bartabas à son cheval préféré, Caravage. Au cœur du film, on retrouve donc ce duo entre l’écuyer et le cheval, dont la caméra d’Alain Cavalier a suivi, pendant deux ans, les séances d’entraînement.

Il s’agit pour le cinéaste de filmer "la cérémonie intime qu’est le travail de Bartabas avec son cheval sur les figures équestres codées ou inventées". "Il y a un goût de s’approcher d’une certaine perfection dans l’harmonie des corps", dit-il, "qui entraîne la joie de l’esprit". Et qui se retrouve dans la grande la sensualité de son film, dont la parole est quasi absente.

C’est muni d’une petite caméra DV que le cinéaste a su trouver la juste place, le bon cadrage et la bonne vitesse pour filmer ce cheval de 800 kilos. "Il est fait", raconte Alain Cavalier, "de rythmes et de mélodies musculaires qu’il faut capter à la seconde". Le résultat de ce tournage réduit à sa plus simple expression se révèle une expérience profonde et poétique, que nous vous invitons à découvrir.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PARADIS (Même réalisateur, même économie de moyens, même poésie!) ou encore MAZEPPA (La passion des chevaux est au coeur de ce film réalisé par Bartabas.).

Alain Cavalier est l’un des cinéastes les plus singuliers et les plus passionnants du cinéma français. Connu du public pour La Chamade, adaptation du roman de Françoise Sagan sortie en 1968,  Pater, avec Vincent Lindon en 2011, et surtout Thérèse, Prix du Jury à Cannes en 1986 et lauréat de six Césars la même année, il n’a jamais cessé d’expérimenter. Il a notamment peu à peu réduit ses équipes techniques pour finalement tourner entièrement seul, muni d’une caméra DV. Le résultat : des films épurés, poétiques et souvent bouleversants, comme Irène, portrait de sa femme disparue, ou Le Paradis, dédié à la beauté de la vie.

Fondateur d’une nouvelle forme de spectacle vivant, Bartabas, écuyer et scénographe réputé dans le monde entier, a installé sa troupe au fort d’Aubervilliers en 1989. Ses nombreux spectacles, montés au sein du Théâtre équestre Zingaro, mêlent théâtre, danse, musique et art équestre. En 2003, il crée l’Académie du spectacle équestre de Versailles, dans la grande écurie du Château, un corps de ballet qui associe le travail de dressage à l’escrime, la danse et le chant.  Il a également réalisé plusieurs longs métrages qui reflètent sa passion pour les chevaux, notamment Mazeppa, avec Miguel Bosé, présenté au festival de Cannes en 1993.

Il est d’ailleurs assez fascinant de constater combien le cheval a souvent inspiré la cinéma, et même, plus précisément, le lien unissant le cheval à son cavalier. Un sujet que l’on retrouve ainsi au cœur de Sport de filles, de Patricia Mazuy, En équilibre, de Denis Dercourt, ou Jappeloup, de Christian Duguay, mais aussi, côté américain, avec le Cheval de guerre de Steven Spielberg et L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux de Robert Redford, réalisé en 1998 avec une toute jeune Scarlett Johansson.

Merci Monsieur Cavalier, pour ce petit bijou, que sont ces courts. Un regard plein de tendresse sur la matelassière, la rémouleuse, ou l'illusionniste... L'agonie d'un melon mérite le détour ! Mais le joyau est peut-être l'attente " en direct " d'un ami pour aller voir la ...

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Dans Cavalier express, Alain Cavalier nous propose pour ces huit courts métrages de regarder le monde différemment, selon une philosophie qui lui est propre. Chacun possède des sens cachés, et il y a le plus souvent une deuxième lecture de l’œuvre à réaliser si l’on ...