LE CALENDRIER

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Variation sur le thème de l’objet magique capable de réaliser des vœux, Le calendrier est décliné sous la forme inattendue d’un calendrier de l’Avent que reçoit en cadeau Eva, une ancienne ballerine devenue paraplégique à la suite d’un accident. Mais chacun des bonbons contenus dans les cases du calendrier a des conséquences paradoxales, puisque la perspective d’une possible guérison pour Eva se fait au détriment des gens qui l’entourent. 

Le scénario habile ne perd pas de temps en explications, mais pose d’emblée les résultats souvent horrifiques du processus surnaturel à l’oeuvre dans le calendrier. La tension est par ailleurs maintenue grâce à l’intensité de l’interprète principale Eugénie Derouand, présente dans presque chacun des plans. 

Son personnage est motivé non seulement par la perspective de retrouver l’usage de ses jambes, mais aussi par la possibilité de se venger de ceux qui lui ont fait du mal (parfois à son corps défendant, parce que la punition est souvent hors de proportion). Le résultat est un conte de Noël inhabituel qui subvertit avec malice les thèmes de la tentation et de la rédemption.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PET SEMETARY (Même mécanisme qui pousse des gens ordinaires à prendre le risque de convoquer des forces surnaturelles.) ou encore LE JOUR DE LA BÊTE (Même suspense généré par l'annonce d'une catastrophe devant avoir lieu à Noël.).

Le calendrier se rapproche d’un thème familier dont la morale consiste à attirer l’attention sur la nécessité de bien réfléchir avant de faire un vœu.  Faust ou Peau de chagrin sont des exemples littéraires classiques de ce mythe dont une version plus contemporaine est apparue dans la nouvelle La patte de singe, qui a inspiré de nombreuses variations comme Pet semetary de Stephen King. A l’origine, le réalisateur Patrick Ridremont n’avait pas du tout l’intention d’adapter le mythe de Faust. Il travaillait sur une comédie impliquant des comédiens en vue, mais dont les emplois du temps se sont révélés impossibles à coordonner. Pour éviter la migraine, il a changé son fusil d’épaule et envisagé un projet avec de jeunes comédiens. 

L’idée du calendrier de l’Avent lui a été inspirée par sa belle-sœur qui collectionne ces objets. L’auteur a trouvé intéressant de l’exploiter d’une façon qui fait naître l’inquiétude. Un de ses parti-pris a consisté à ne pas s’appesantir sur l’origine de l’esprit qui anime le calendrier. Il a estimé à juste titre que les spectateurs connaissaient suffisamment ce genre de mythologie pour se passer d’explication. Autour d’Eva, le personnage principal isolé par son infirmité, Ridremont a fait graviter une brochette de personnages délibérément typés, à la limite de l’exagération : la meilleure amie dont les bonnes intentions portent malheur, un dragueur caricatural, un patron abusif, une collègue arriviste, un adepte du harcèlement sexuel. 

Le style visuel est partiellement inspiré du folklore allemand. En effet, le calendrier de l’Avent a été inventé par un prêtre de Munich au début du XXe siècle. La créature qui l’habite dans le film évoque un possible aumônier de la première guerre mondiale. Pour définir son apparence, ses concepteurs lui ont inventé une histoire : défiguré par l’explosion d’une grenade au moment où il voulait sauver des prisonniers, son visage déchiqueté est partiellement recouvert par les restes d’un masque à gaz. Le Calendrier a été entièrement tourné à Bruxelles.

Le calendrier : Eva est paraplégique depuis un accident, trois ans auparavant. Cette année, une amie lui offre un calendrier de l'avent pour son anniversaire. Directement importé d'Allemagne, le calendrier comporte des règles qu'il faut absolument suivre. Une fois débutés, ...

Aprés un Dead Man Talking qui fut la grosse surprise de 2012, un film à la croisée des genres aussi drôle que touchant, Le Calendrier permet à Patrick Ridremont de confirmer… ou pas… ses talents de metteur en scéne. Eva est tétraplégique depuis un accident de voiture. ...

Tout est dans le titre : ce film revisite l'image faustienne du pacte avec le Diable et, quoique peut-être un peu appuyé parfois dans sa mise en scène qui manque un peu de fluidité (mais c'est vraiment purement subjectif), le film réussit parfaitement à nous plonger dans ...