LA VALLÉE DE GWANGI

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A quel incroyable voyage dans le temps nous sommes conviés ici ! A ceux qui ne savent encore rien de ce film rare, l’idéal serait de ne rien dire du tout. Simplement restez là, profitez du spectacle. Retournez en 1969. Dans ce monde désormais disparu où on filmait en Dynamation et où on prenait encore la peine de préciser dans le générique de début, que l’histoire, les noms, les personnages et les événements racontés dans cette histoire étaient fictifs.
Précision bien inutile tellement la première demi-heure de ce qui ressemble à un western tient de la caricature ; un véritable festival des clichés, quelque chose comme Tintin au pays des garçons vachers mexicains, avec en guise de héros, le sympathique James Franciscus dans le rôle de Charlton Heston. Une demi-heure comme heureusement on n’en fait plus, à partager avec les copains en rigolant...
Profitez-en bien. Carvers la 31e minute, le western anodin bascule dans le magique et les surprises commencent. C’est ainsi que, forcément, vous allez vous poser deux questions : Est-ce ici que Steven Spielberg a tout pompé ? Et aussi : Qui c’est déjà Ray Harryhausen ?
2 questions auxquelles nous tenterons de répondre après le film.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JASON ET LES ARGONAUTES ou encore KING KONG .

Eh bien oui, on est tous d’accord, c’est bien à Jurassic Park Zéro que nous avons affaire ici. Coincidence ou micro-climat, en rédigeant son best-seller, en 90, puis son scénario pour le blockbuster préhistorique de Steven Spielberg, Michael Crichton n’a en l’occurrence pas inventé grand-chose. Il s’est contenté d’enlever le western. Soyons magnanimes, laissons aux paléontologues du cinéma le soin d’élucider cette affaire et intéressons nous plutôt au véritable héros de ce film, monsieur Ray Harryhausen, technicien très spécial du cinéma, copain de Ray Bradbury et virtuose de l’animation image par image, au point qu’il a donné son nom à un restaurant dans l’excellent Monsters & Cie de Pixar .
En fait, c’est Willis O’Brien, undes premiers maîtres des effets spéciaux, fabricant de dinosaures de 1915 à 1960, et créateur de King Kong  qui a eu, au début des années 40, cette idée, quand même saugrenue, de mélanger des cowboys avec des dinosaures. Une idée tellement saugrenue qu’il aura fallu plus de 25 ans pour que son histoire originale se réalise. Une histoire qu’il avait intitulée Valley of the Mist, comme la vallée de la brume ou des mystères.
25 ans nécessaires pour que les techniques d’animation progressent; et aussi pour se laisser le temps de mourir, et d’être remplacé par son fils spirituel, devenu maître incontesté des gros lézards et des effets spéciaux dans les années 50 et 60 : Ray Harryhausen.  C’est ainsi que Gwangi est devenue une créature et une création, bref un film DE : Harryhausen.  Il n’en est certes pas le réalisateur officiel, mais il en est le coproducteur, l’animateur et, si vous tenez à le savoir, c’est également lui qui a truqué la cascade d’ouverture où le cheval plonge dans la piscine. Associé au producteur Charles Schneer, Harryhausen a également signé Le Septième Voyage de Sinbad, Jason et les Argonautes ou Les Premiers Hommes dans la Lune. A part ça, le film a été tourné en Espagne.

Ô toi, fan du T-Rex de King Kong, toi qui a trouvé grandiose son apparition, scène apothéose du film de Merian Cooper, toi qui l'a passée et repassée sans cesse, totalement émerveillé devant ce duel entre primate géant et lézard magnifique, toi qui a aimé ce monstre ...

Que rêver de mieux quand on est gosse? Des cow boys? Des dinosaures? Ou bien les deux dans un même film? La vallée de Gwangi ose ce pari fou de mêler ces deux univers si différents. Plus récemment, Spielberg a tenté de renouveler le concept en confrontant des cow boys à ...

Le titre de critique fait penser à un western, et vous vous dites alors : mais Ugly n'est-il pas entrain de déconner, il nous parle de Far West et de dinosaures ? En réalité, si l'on regarde attentivement l'intrigue de la Vallée de Gwangi, on a le droit de sourire tant le ...