LA FINE FLEUR

en VOD

Savez-vous comment naissent les roses? Saviez-vous que la création d’une belle rose est une spécialité française et que sa conception nécessite des heures voire des années de patience et une technique de haute précision? Alors, seulement, la nouvelle hybride sera digne des concours et bâtira la réputation, la fortune de la maison qui l’a inventée.

Créer des roses, c’est toute la vie d’Eve Vernet, comme ce fut celle de son père avant qu’elle n’hérite de sa passion comme de son exploitation. Mais, l’époque bénie qu’a connue Eve n’est plus. Désormais, des industriels sans scrupules s’approprient les meilleures roses et ne partagent plus les étamines nécessaires à la création des nouvelles espèces.

L’exploitation d’Eve est en danger. Pour la sauver, son assistante dévouée décide d’embaucher trois employés en réinsertion. Ils n’ont aucune compétence horticole, mais une humanité et un sens de la débrouillardise qui pourraient aider Eve à se refaire une réputation et une santé. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA PART DES ANGES (Une bande de délinquants découvre une passion et une reconversion dans l'art du whisky) ou encore LITTLE JOE (Une fleur, irréelle, hybride, inventée, est censé promouvoir le bonheur autour d'elle).

Il fallait être un passionné des fleurs comme l’est Pierre Pinaud, le réalisateur, pour imaginer planter au coeur d’une roseraie le décor et l’intrigue d’un film. Lui jardine depuis l’enfance, lorsque ses grands parents lui ont offert à son frère et à lui une petite parcelle de terrain pour en faire ce qu’ils voulaient. Ils ont imaginé un monde, une esthétique tout comme il continue à le faire aujourd’hui à travers le cinéma. La fine fleur est son second long métrage, après Parlez-moi de vous avec Karin Viard. Il a pris soin de tourner au coeur d’une exploitation existante, la Maison Dorieux située dans le Roannais ou au Parc de Bagatelle, près de Paris, qui abrite depuis plus de 110 ans le concours de roses le plus réputé au monde. 

Pierre Pinaud prétend s’être inspiré de la démarche que Ken Loach avait menée avec le whisky dans La part des anges. C’est vrai qu’il en reprend à sa manière la problématique sociale en faisant se confronter deux mondes qui n’ont rien à voir entre eux, la sensualité des parfums et une passion locale à la réputation mondiale. D’ailleurs, il force le trait de cette culture française en confiant le rôle principal à Catherine Frot, justement parce qu’elle incarne, selon lui, à la fois l’élégance, le caractère avec un soupçon de gouaille et d’audace qu’il avait déjà repéré chez elle quand elle interprétait la cuisinière particulière du président de la république dans Les saveurs du palais de Christian Vincent. 

Face à cette valeur sûre de la comédie à la française, le réalisateur a réuni une brochette originale d’acteurs qu’il s’amuse soit à révéler quand ils sont peu connus, soit à faire jouer à contre-emploi quand ils sont plus célèbres. Vincent Dedienne incarne ainsi un jeune industriel arrogant et sans vergogne, Olivia Cote, une secrétaire maladivement discrète et soumise, le rappeur Melan Ormeta, un « nez délicat » plein de promesse, Marie Petiot une timide qui s’affirme… Le tout pour révéler à tous l’incroyable univers des roses, au parfum suranné mais fort inspirant. 

Un film très sympathique. Certes la réalisation, plus fonctionnelle qu'imaginative, n'a rien d'exceptionnel, mais l'histoire est bien écrite, bien menée, et les interprètes sont excellents. Le thème de la création d'une nouvelle variété de roses est bien développé, sans ...

Deux hommes et une jeune fille en réinsertion sont placés bon gré mal gré, et sans que la patronne en ait été préalablement informée, dans une entreprise horticole spécialisée dans les roses mais en perte de vitesse sur le plan créatif et donc économique. Greffe hasardeuse, ...

Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose écoute mes murmures Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose tu peux être sûre Que tu n'seras plus jamais seule pour franchir les murs Il y a d'la place sur mon épaule pour une rose et son armure Suivant la course du soleil avec nos yeux ...