LA CHUTE DE L'EMPIRE AMERICAIN

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Pierre-Paul Davoust a un doctorat en philosophie. Mais, il n’a pas trouvé d’autre emploi que chauffeur pour une compagnie de livraison. Sa vie ronronne et il n’y a aucune chance qu’elle s’améliore un jour ou l’autre. Pourtant, lors d’une banale livraison en banlieue, il assiste à un hold-up qui tourne mal. Les braqueurs sont tués. Ils laissent leur butin à ses pieds.

Pierre-Paul se retrouve donc avec deux énormes sacs de billets de banque à sa disposition. Il n’y a aucun témoin. Doit-il les prendre ou les laisser sur place ? Finalement, il décide de les embarquer et dès lors, les ennuis ne font que commencer.

Pas tout à fait… car Pierre-Paul est suffisamment intelligent pour réussir à protéger son butin et ses intérêts. Il va demander conseil à un ex-taulard, se laisser séduire par un escort girl et trouver sur sa route des conseillers et des avocats véreux. Mais peut-on vivre riche et en paix lorsque l’on a toujours été pauvre et besogneux ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE DÉCLIN DE L'EMPIRE AMÉRICAIN (C'est le film-fondateur de cette trilogie qui pose le regard lucide que Denys Arcand déclinera dans les épisodes suivants. Une sorte de début de la fin !) ou encore LE LOUP DE WALL STREET (Ce qui arrive au personnage principal de ce film qui aime trop l'argent et le pouvoir qu'il lui donne est justement ce que le héros de "La chute de l'empire américain" veut éviter. A juste titre.).

La chute de l’empire américain, troisième volet de la trilogie que le réalisateur Denys Arcand a consacré à la société nord-américaine sur une longue période de 32 ans, est consacré au triomphe de l’argent, titre initial de cet épisode. Le premier, Le déclin de l’empire américain, avait fait sensation à la Quinzaine des Réalisateurs en 1986 à Cannes. Quatre couples d’universitaires parlaient de sexe et de bonheur à atteindre avant et lors d’un dîner. Le langage cru, les scènes cocasses, l’excellent jeu des acteurs et la pertinence des dialogues en ont fait un des films québécois les plus populaires au monde que plus d’un million de spectateurs sont allés voir en salle.

Le second volet, les Invasions barbares, tourné 17 ans plus tard, confrontaient les mêmes personnages et les mêmes acteurs à quelques nouveaux venus – Stéphane Rousseau ou Marie-Josée Croze, récompensée d’un prix d’interprétation au Festival de Cannes 2003 où le film a été acclamé. L’heure n’était plus à la jouissance, à la quête insatiable de l’extase mais à d’inquiétantes menaces, celle du vieillissement, de la mort et du terrorisme qui venait de frapper, pour la première fois, l’Amérique du Nord. Les acteurs, les dialogues restaient percutants mais le désenchantement était bien réel. Le film a connu une suite, l'Age des ténèbres, que Denys Arcand semble avoir renié dans sa trilogie par la suite. 

Dans ce dernier volet, l’intelligence, la culture, l’hédonisme ont perdu et cédé leur place au dieu argent. De la bande initiale, il reste l’acteur Rémy Girard, qui campe ici un ex-taulard rompu à la finance et au marketing, qui distillera à Pierre-Paul les meilleurs conseils pour sauver son butin. Le cynisme de l’époque est totalement retranscrit en la personne d’une escort girl haute stratége de la finance quand les spécialistes sont tous plus ou moins corrompus. Regard cruel et néanmoins lucide sur une époque qu’il déteste, Denys Arcand finit en beauté ce qui restera comme un des témoignages acerbes mais parmi les plus sincères sur l’évolution de nos sociétés depuis les années 1980. Une oeuvre-somme. 

Je suis allé voir ce film parce que j’avais bien aimé Le déclin de l’empire américain, sa suite Les invasions barbares et aussi Jésus de Montréal. Cette Chute de l’empire américain est présentée comme le troisième volet d’un triptyque alors qu’il n’en est ...

L’Amérique du Nord n'est pas la région du monde où l'état social est le plus développé, c'est bien connu. Le Canada n'est pas le pire des états sur ce continent, loin s'en faut. Et pourtant, dans ce pays riche, les sans-abris sont aussi très nombreux dans les centres-villes. ...

J'ai peur que ce film passe inaperçu dans les salles française, et ne reste qu'une seule semaine dans les gros complexes type UGC. Et pourtant... Quelle fraîcheur, quel dynamisme, quel humour déconnant et décapant. Quelle richesse, quelle complexité, quel joyeux bordel et ...