L'EXORCISTE : DÉVOTION

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En 1973, William Friedkin révolutionna le cinéma d'horreur (au point d'en faire - il était temps - un genre noble) avec son indémodable et (forcément) diabolique L'Exorciste. Traumatisés par les mots orduriers et les vomissements de bile verte de la jeune Linda Blair, les spectateurs ne s'en remirent pas ; le film fut, à l'époque, l'un des plus grands succès de l'histoire du cinéma. Au point d'engendrer la production de centaines de séries B et Z tournant autour de possession et d'exorcisme qui perdurent encore aujourd'hui.

Voir L'Exorciste : Dévotion, l'un des derniers rejetons de cette "Exorcistesploitation" emballé par David Gordon Green, le même qui a relancé la franchise Halloween avec trois films shootés entre 2018 et 2022. Un "Exorciste" version 2023 qui se veut être la suite directe de l'original en se focalisant aussi sur une lecture catholique de la possession.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'EXORCISTE III (Injustement peu connue, ce deuxième suite tardive (1990) de “L'Exorciste” a été réalisée par William Peter Blatty, l'auteur du roman original qui a inspiré le film originel de Friedkin dont il fut également le scénariste.).

Contrairement à un autre film d'exorcisme carnavalesque sorti cette même année - L'Exorciste du Vatican avec Russel Crowe en curé bedonnant – L'Exorciste : Dévotion ne joue pas systématiquement la carte de la surenchère spectaculaire en se voulant un peu plus plus “feutré” (façon de parler). Bref, dans une lignée plus directe du film de Friedkin. Notamment à travers le personnage joué par Ellen Burstyn, la mère de la petite possédée dans le film original, qui revient ici ( après cinquante ans!) pour aider un pauvre père de famille, terrifié que sa fille adolescente et l'amie de cette dernière se comportent de plus en plus bizarrement après s'être adonnées à un rituel mystique au beau milieu des bois.

David Gordon Green fait donc tout son possible pour retrouver l'esprit (maudit) du film de Friedkin en donnant à son Exorciste un look des années soixante-dix. Notamment dans l'utilisation de focales et de zooms peu usités dans le cinéma d'horreur contemporain et en laissant trainer certains de ses plans, histoire qu'une certaine ambiance mortuaire puisse s'installer sur l'écran. Le réalisateur va même jusqu'à réutiliser le fameux tube de Mike Oldfield, “Tubular Bells“, qui synthétise encore aujourd'hui la présence du mal à sa simple écoute.

Si L'exorciste : Dévotion (premier film d'une nouvelle trilogie annoncée) pose quelques questionnements sur la foi et la parentalité, presque à la façon d'un film d'auteur philosophique, il n'en oublie pas moins les séquences chocs d'exorcisme indispensables au genre. Histoire que le spectateur ait l'impression de se retrouver coincé au cœur d'un train fantôme sans fin...  

Ayant bien aimé les trois premiers volets de l'exorciste original des années 70-80 ce volet est assez passionnant il explique en partie les événements des précédents films je le conseille donc pour les passionnés ...

En voyant toutes ses notes/critiques négatives, j'ai sérieusement remis en question mon jugement. Comment est-ce que ce que je considère comme une excellente suite au premier opus, peut autant être dévalorisée par la communauté Sens-Critique. C'est la première fois ...

Même si les films d'exorciste et les suites à L'Exorciste paraissent tous vus et revus, il faut avouer que Dévotion a un truc supérieur vers la fin (du moins, ça dépend des points de vue).Il est à la fois original et fidèle au premier épisode mais rajoute une dose ...