L'AIGLE ET L'ENFANT

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Jean de La Fontaine eût très bien pu en faire une fable... « L’aigle et l’enfant », le film que vous allez maintenant découvrir comporte en effet tous les ingrédients du conte initiatique chers à l’auteur du « Corbeau et du renard ».

Nous sommes dans les Alpes autrichiennes. Lukas, un petit garçon orphelin de mère, élevé par un père autoritaire, va recueillir un aiglon jeté au bas de son nid par un frère rival. Son nom coule de source : il s’appellera Abel, en référence à Cain, son frangin cruel... Lukas et Abel vont nouer une amitié indestructible, face au monde entier, aux adultes et à la nature. Mais quand le rapace doit prendre son envol, le petit garçon aura bien du mal à le laisser partir...

Témoin de cette relation si particulière entre un humain et un oiseau, Jean Reno dans le rôle d’un garde forestier façon vieux sage... Autre atout de ce formidable film familial : les paysages sublimes de montagne, magnifiquement mis en valeur par les réalisateurs Gerardo Olivares et Otmar Penker...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BELLE ET SEBASTIEN (Un enfant et un animal partant ensemble à la découverte de la vie. Chien ou oiseau, les règles, les dangers et les leçons à en tirer sont les mêmes...) ou encore NICOSTRATOS LE PELICAN (La relation entre l'homme et l'oiseau n'est pas facile. Elle l'est encore moins à filmer quand un enfant et un volatile en sont les deux héros !).

Parlez donc à Jean Reno du tournage de L’aigle et l’enfant : le comédien se souviendra longtemps de ce périple de plusieurs semaines au cœur du Tyrol, entre Italie et Autriche. La beauté des lieux tout d’abord mais aussi sa rencontre avec les aigles spécialement dressés pour le tournage. En fait, Abel le rapace du film est une femelle dans la réalité. Reno garde en mémoire la première fois où l’animal majestueux s’est posé au bout de son bras : une bonne dizaine de kilos de muscles et de plumes, desquels émerge un regard perçant, décidant en une seconde si vous êtes dignes d’intérêt, quantité négligeable ou menace potentielle. C’est dans ce dernier cas que les choses peuvent considérablement se gâter : le bec et les serres d’un aigle ont tendance à se transformer rapidement et définitivement en armes de lacération massive !

Avec ce film, Jean Reno poursuit une seconde partie de carrière, qu’il a décidée depuis longtemps de mener à son rythme. Depuis l’explosion de sa notoriété en 1988 grâce au Grand bleu de Luc Besson, le comédien a enchaîné différents types de films. Ceux que l’on peut considérer comme du grand spectacle : Léon du même Besson, Les rivières pourpres de Mathieu Kassovitz, L’empire des loups de Chris Nahon ou L’immortel de Richard Berry.

Il y a aussi évidemment les comédies qui ont fait de lui un des acteurs français les plus populaires : Les visiteurs 1, 2 et 3 , L’opération corneed-beef de Jean-Marie Poiré avec son complice Christian Clavier ou  Le jaguar de Francis Veber. Autre volet notable de son parcours : les superproductions hollywoodiennes et là, le frenchie a fait fort avec les années ! Godzilla de Roland Emerich, Mission impossible de Brian de Palma, Ronin de John Frankenheimer, Rollerball de John McTiernan, Da Vinci code de Ron Howard ou The last face de Sean Penn lui ont assuré sa réputation de l’autre côté de l’Atlantique.

Un joli conte faisant la part belle à la Nature, parfois généreuse...et parfois cruelle. Les prises de vue des paysages sont grandioses, de même que les points de vue des aigles qui sont donnés à voir comme par magie, flottant au-dessus des monts et l'instant d'après frôlant ...