JUNIORS

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Dans son premier long métrage, Willy 1er, le réalisateur Hugo P. Thomas filmait un jeune qui tentait de s’intégrer dans un groupe. Dans Juniors, il y a un même rapport complexe à la communauté, dans un même contexte de France rurale, à la différence près que cette fois, son héros s’exclut malgré lui.  

Jordan, 14 ans, trompe son ennui en jouant aux jeux vidéo  avec son ami Patrick. Lorsque leur console tombe définitivement en panne, Jordan entreprend de la remplacer en ouvrant une cagnotte en ligne, soi-disant pour soigner une maladie. Mais ses amis finissent par découvrir le stratagème et l’affaire prend des proportions totalement inattendues.  

Sur le mode de la comédie douce, Juniors séduit par la sensibilité de ses interprètes tandis que Vanessa Paradis, dans le rôle de la mère trop souvent absente, se fait un peu désirer, mais finit par se rattraper à l’occasion d’une scène mémorable en fin de film.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES BEAUX GOSSES (Même chronique de l'adolescence, mais dans un contexte urbain.) ou encore TEDDY (Même contexte rural pour situer une comédie horrifique avec un monstre.).

Si Hugo P. Thomas situe ses films dans la campagne française, c’est probablement en souvenir de sa propre jeunesse. Il a voulu donner à ces endroits un caractère que les spectateurs puisent reconnaître. Lui-même s’identifie à son héros Jordan, sauf que, au lieu de jouer à des jeux vidéo, il regardait des films et tournait des courts métrages avec son camescope. Avant de trouver l’idée de Juniors, le réalisateur a développé plusieurs pistes, notamment celle d’un groupe de jeunes qui fabriquent des armes artisanales, ainsi que celle d’une guerre des gangs (qui a inspiré le « gang des chauves »). Finalement, en découvrant l’existence du syndrome de Münchhausen, qui consiste à simuler une maladie pour attirer l’attention, il tenait le ciment qui permettait de lier les différents éléments narratifs qu’il avait accumulés.   

Pour trouver le ton juste, Hugo P. Thomas tenait à avoir des dialogues très écrits, dits par des acteurs non-professionnels.  « A travers eux, dit-il, j’ai envie d’entendre mon voisin, les gens que je croise au supermarché ». Il ajoute : « je cherchais à faire un film de genre qui vient de loin, mais qui s’ancre dans une proximité ». D’où le choix de confier la plupart des rôles, jeunes ou adultes, à des acteurs non-professionnels. Les jeunes ont été trouvés à la sortie des collèges.  

Ewan Bourdelles, qui joue Jordan, souhaitait devenir acteur. Il a une chaîne Youtube sur laquelle il poste des vidéos. Dans le rôle de Patrick, Noah Zandouche a été choisi pour ses qualités paradoxales : il était très mal à l’aise pendant le casting, tout en étant très sûr de lui. Enfin, le réalisateur a fait le pari de faire jouer Vanessa Paradis face à deux acteurs débutants, en étant persuadé qu’elle serait crédible en infirmière.  Le village de Mornas où a lieu l’action est purement fictif. C’est un endroit que Jordan déteste au point de tout faire pour s’en échapper, avant de réaliser qu’un lieu est fait des gens qui le peuplent.  

Dans le film "Juniors" de Hugo P. Thomas, Vanessa Paradis et les jeunes talents Ewan Bourdelles et Noah Zandouche nous offrent une plongée charmante et émotionnelle dans la vie de Jordan, un adolescent de 14 ans, confronté à l'ennui et aux complexités de l'amitié.Jordan, ...

En tant que fan de Teen movies à l'américaine, dont les exemples français ne sont pas légion - Les Beaux Gosses et Le Nouveau en tête de file - j'attendais ce film avec impatience et j'ai été contente de pouvoir le voir dans ma région où il a remporté le prix ...

Je comptais initialement parler de Juniors de manière anonyme, parce qu'on fait difficilement moins crédible que le propre frère du réalisateur. Et puis flûte, j'estime connaître suffisamment le cinéma pour juger une œuvre pour ce qu'elle est. En l'occurrence, ...