JOHN MCCABE

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John Mc Cabe est un western qui ne ressemble pas à un western. Comme à chaque fois que Robert Altman s’est attaqué à un genre bien défini, c’est pour en détourner les codes usuels. Dans le cas de John Mc Cabe, Altman évacue tous les clichés autour de l’arrivée dans une ville minière d’un joueur qui veut y construire un saloon et un bordel. Son association avec une maquerelle locale en fait rapidement un notable très en vue.

L’occasion pour Altman, non pas de filmer des duels entre cow-boys dans une grand rue ensoleillée, mais une communauté s’enfermant dans le cynisme et la cupidité. S’il brise la mythologie habituelle du western, Altman reste néanmoins fidèle à son esprit de franc-tireur au regard désabusé sur le monde, John Mc Cabe et sa figure d’anti-héros précurseur de néo-westerns nihilistes comme La porte du paradis,n’étant finalement qu’un argument supplémentaire pour son auteur après Mash et Brewster McCloud, ses deux films précédents, pour dépeindre l’Amérique de la fin des années 60 comme un profond gouffre aux chimères.

 
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A la sortie de Mash, Robert Altmanne voulait plus entendre parler de ses interprètes, Donald Sutherland et Elliott Gould, le tournage s’étant si mal passé entre eux trois, que les comédiens avaient tenté de le faire virer par la production. Toutefois, comme Gould s’était excusé, Altman pensa à lui pour jouer John Mc Cabe. Ce que la Warner lui refusa, ayant développé le projet pour Warren Beatty. Qui voyait dans McCabe un personnage assez proche de celui de Clyde Barrow, dans Bonnie & Clyde, qui avait fait de lui une star. Altman et Beatty connus pour leurs très fortes personnalités, commencèrent par s’affronter violemment, surtout lorsque l’acteur découvrit que son réalisateur se souciait guère du scénario initial, qu’il haïssait, préférant improviser le film au tournage.

Il en restera surtout une idée neuve pour un western : les nombreux zooms là ou ce genre de film utilisait surtout le plan large.  Altman fit ensuite face à Julie Christie, la vedette féminine du film, qui, si elle avait alors une liaison enflammée avec Beatty, travaillait selon des méthodes totalement différentes. Ajoutons-y le climat rude de Vancouver en octobre 70 et tout était réuni pour faire du tournage de John Mc Cabe un enfer quotidien fait de querelles et de coups bas. Un jour, Altman voulut achever le tournage plus tôt, Beatty le fit attendre pour refaire trente prises d’une scène. Quelques jours plus tard, le réalisateur se vengera en forçant l’acteur à faire vingt-cinq prises, frigorifié dans la neige.

En dépit de ces coulisses houleuses, John Mc Cabe restera pour la critique de l’époque, un des grands films du Nouvel Hollywood, transformant à jamais l’imagerie du Western. Mais pas les rapports entre Altman et Beatty, qui suite à l’échec financier du film, devinrent plus que jamais des ennemis intimes, même si au long des années, John Mc Cabe trouva une reconnaissance méritée, qui le fit recenser comme un des meilleurs films de l’un comme le de l’autre.

« McCabe and Mrs Miller » s'inscrit dans cette catégorie de films qui vous envoutent dès les premières secondes. Immédiatement, on aime viscéralement ce qu'on voit et rien, dans les deux heures qui suivront, ne viendra contredire cette première impression. La Colombie ...

Un homme endimanché dans une épaisse fourrure d'ours débarque dans une cité minière pouilleuse du fin fond de l'ouest américain, couverte de charpentes, de bois et de boue. Il rentre dans le saloon local, rempli de poivrots, des miniers se reposant après une dure journée ...

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