INVISIBLE MAN

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Pas facile de filmer l’invisible ! C’est pourtant ce qu’à réussi Leigh Whannel, réalisateur de l’impressionnant Upgrade, avec Invisible man. Un film de science-fiction horrifique doublé d’un drame social puisque que ce divertissement traite ouvertement des violences faites aux femmes.

En l’occurrence des violences que fait subir Adrian Griffith, brillant scientifique spécialisé dans l’optique, à Cecilia Kass, femme qui vit sous son emprise. Jusqu’au jour où celle-ci arrive à s’enfuir. Elle vit alors cachée mais traumatisée chez un ami policier qui lui annonce que son tortionnaire s’est suicidé. Cecilia pense alors être libre. Mais un soir, elle comprend qu’Adrian n’est pas mort : il s’est rendu invisible pour continuer de la traquer…

La réussite de cette version de L’homme invisible repose sur deux éléments : la mise en scène brillante de Leigh Whannel et l’interprétation d’Elisabeth Moss. L’héroïne des séries Top of the Lake et Handmaid’s tale est formidable en femme battue paranoïaque et revancharde.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HOOLOW MAN : L'HOMME SANS OMBRE (La version de Paul Verhoeven) ou encore L'HOMME INVISIBLE (L'original de James Whale).

Tout a commencé en 1897 quand H.G. Wells, l’auteur de La guerre des mondes ou de La machine à explorer le temps publie son cinquième roman, L’homme invisible. Histoire d’un savant malhonnête qui devient voleur et meurtrier après avoir découvert le secret de l’invisibilité. Une histoire dont le cinéma s’est emparé très vite puisque la première adaptation date de 1909 : Le Voleur invisible de Ferdinand Zecca et Segundo de Chomón.

A ce jour, l’homme invisible est apparu dans une vingtaine de films. Tous ne sont pas inoubliables. Parmi les plus célèbres et les plus intéressants il faut bien sur retenir L’homme invisible de James Whale avec Claude Rains sorti en 1933 ; le curieux Les Aventures d'un homme invisible comédie de John Carpenter avec Chevy Chase ; l’écorché Hollow Man : L'Homme sans ombre de Paul Verhoeven avec Kevin Bacon ; et bien sûr Invisible man.

Dès 1959 la télévision s’est aussi emparée du personnage pour une série britannique, L’homme invisible. Mais dans les années 70, on a vu deux séries, L’homme invisible et Le nouvel homme invisible dans lesquelles le héros est devenu bien plus sympathique. Des séries qui utilisaient les nouvelles technologies vidéo qui permettait de faire disparaître l’acteur sur fond vert… Une découverte presque aussi importante que le sérum d’invisibilité.

On connaît le principe : depuis que H.G. Wells a inventé le concept de l'homme invisible, le cinéma n'a jamais cessé de vouloir relever le défi de filmer cette invisibilité. Avec plus (James Whale en 1933, avec bandelettes) ou moins (Carpenter en 1992, encore avec bandelettes, ...

La miss Moss elle est vraiment pas gâtée. La voici mariée à un génie de l’optique, millionnaire de surcroît et excusez du peu, inventeur de la combinaison parfaite d’invisibilité. Mais pas de bol pour elle, monsieur est un pervers narcissique doublé d’un séquestrateur ...

Il y en a eu pas mal, d'adaptations de l'homme invisible. On se souvient notamment que Paul Verhoeven s'y était essayé avec Hollow Man, dans un festival démonstratif, violent et d'un graphique tout aussi étourdissant que revigorant. C'est Leigh Whannell qui reprend le flambeau ...