INTERSTELLAR

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Partir un peu plus tôt que d’habitude. Changer de chemin. Ne pas répondre au téléphone. Autant de choix anodins qui peuvent avoir un impact sur notre vie, voire notre destinée. Mais imaginez que les décisions que vous n’avez pas prises et que vous auriez pu prendre aient eu des conséquences dans un univers parallèle. Une autre réalité qui existerait là, tout près, dans une dimension que vous ne voyez pas mais dont vous pouvez ressentir fugacement comme la présence.

Christopher Nolan vous entraine à travers le temps et l’espace dans Interstellar, un des films les plus éblouissants de ces dernières années. Une fresque scientifique, écologique et futuriste qui va vous transporter durant près de deux heures ½ non seulement aux confins de l’univers mais aussi au plus profond de l’âme humaine.

Un de ces films qui marquent une vie de spectateur et qui a le talent d’allier grand spectacle, philosophie, sentiments et casting trois étoiles : Matthew McConaughey, Anne Hathaway et Jessica Chastain.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE TROU NOIR (Ces phénomènes spatio-temporels restent un des mystères les plus excitants du cosmos : moyen de voyager à travers le temps et l'espace mais aussi porte vers l'inconnu. A plusieurs décennies de distance, le cinéma tente d'en percer les secrets...) ou encore GRAVITY (L'espace... Quel incroyable terrain de jeu pour les cinéastes. Alfonso Cuaron et Christopher Nolan en offrent deux visions différentes...).

La plus grande force de Interstellar, c’est de ne jamais en faire trop. Là où d’autres réalisateurs auraient sans doute usé et abusé des effets spéciaux digitaux et des fonds verts, Christopher Nolan a lui choisit les bonnes vieilles méthodes artisanales. Le cinéaste britannique est en cela un des plus dignes héritiers d’un cinéma qui prend ses racines chez Méliès et les étend à travers l’œuvre de Kubrick, Carpenter et Spielberg. Ce n’est pas un hasard si E.T est son film de chevet...

Alors bien sûr, le film que vous venez de voir s’appuie sur une technologie dont ces cadors du fantastique ne disposaient pas à leurs débuts mais sur le fond, il en découle directement. Avouez que ce sublime robot monolithique, (peut-être un clin d’œil à 2001 l’odyssée de l’espace), ou le voyage à travers les trous noirs et autres trous de ver du fin fond du cosmos sont des expériences inouies. Nolan est un habitué du bricolage de génie, préférant toujours la mécanique au numérique : sa saga « Dark Knight » autour du personnage de Batman, Inception, Le prestige dans lequel il abordait le thème de la magie et de la supercherie, (n’est-ce pas après tout une autre définition de l’effet spécial ?) ou Mémento son premier film connu et reconnu en 2000 se sont toujours appuyé sur ce principe.

A l’heure où le moindre blockbuster dépense des millions de dollars en personnage virtuels, lui prend toujours la direction du vrai décor et des personnages de chair et d’os. Sur le plateau de Interstellar par exemple, au lieu de faire jouer ses acteurs dans un caisson myope, recouvert de mur peint que la technologie se chargerait ensuite d’habiller aux couleurs de l’espace, le réalisateur a imposé la projection aux fenêtres du vaisseau de véritables images du système solaire. Matthew McConaughey ou Anne Hathaway ont d’ailleurs témoigné à la sortie du film de l’utilité de cette méthode qui crédibilise et incarne véritablement le contexte de leur jeu...

Malgré ce que j'entends dire ou lis sur le site ou ailleurs, à savoir que les comparaisons avec 2001 : L'Odyssée de l'Espace sont illégitimes et n'ont pas lieu d'être, le spectre de Kubrick flotte bel et bien sur Interstellar. Nolan a d'autres références en tête, c'est ...

Un grand film, pour moi, c'est un film qui m'empêche de dormir. Un film qui ne s'évapore pas, qui reste, qui continue à mijoter sous mon crâne épais, qui hante mon esprit. Le genre de film qui vous met une grande claque dans la gueule avec la marque des doigts qui reste incrustée, ...

Aïe Aïe Aïe, nous y voilà, Interstellar, le film dont on ne doit pas prononcer le nom, celui qui déchaîne les passions, film de la décennie pour certains, arnaque pour d'autres. Déjà moqué pour ces symboles et idées véhiculées, décrit comme Melo larmoyant, ou encore ...