INMATE #1: THE RISE OF DANNY TREJO

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Véritable gueule cassée du cinéma, reconnaissable entre mille pour son air patibulaire et son phrasé spécifique, Danny Trejo accompagne le cinéma, d’action en particulier, depuis 1985, assurant au 7e art l’un des meilleur second rôle de son histoire, comme une touche de réalisme supplémentaire.

Et quand on regarde le documentaire que Brett Harvey lui dédit, on se rend bien compte que cette sensation du réel n’est pas que superficielle. Véritable repenti, incarnation d’une forme de l’American Dream, l’histoire de Danny Trejo est ainsi contée, de manière linéaire, de son enfance à sa condition de star du cinéma.

Exemple d’un déterminisme social contredit par une force caractère hors du commun, #Inmate1 : The rise of Danny Trejo est une success story en grande partie par celui dont il est le sujet. A bord de sa Chevy Bel Air 1958, l’acteur revient sur son parcours et sur ce qu’il est aujourd’hui, un humaniste qui croit, à raison, en une seconde chance.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMERICAN HISTORY X DE TONY KAYE (Dans les deux cas, les personnages principaux apprennent de leurs erreurs, changent radicalement et aident les autres.) ou encore LE ROCK DU BAGNE DE RICHARD THORPE (Un bagnard devenu star. Comme Danny Trejo, en quelques sortes.).

Le titre du film, Inmate #1 : The Rise of Danny Trejo, fait référence à la façon dont l’acteur a été nommé dans ses premiers films. Il a toujours été casté comme un personnage secondaire, discret mais particulièrement marquant pour son visage et sa carrure patibulaire. "Criminel n°1", "Méchant n°1", "Détenu n°1", c’est par ces personnages que le comédien a su, petit à petit, se faire une place sur le grand écran. Ce n'est qu’à partir du justicier braque les dealers, avec Charles Bronson, qu'on lui a donné un nom de personnage. Depuis lors, Danny a travaillé sur près de 400 films dans sa carrière passant dans les mains de cinéastes reconnus tels que Robert Rodriguez pour qui il est une sorte de muse, Adam McKay, Rob Zombie ou encore Michael Mann.

Mais avant cette seconde vie qu’on lui connait au cinéma, l’homme au visage et aux cheveux longs, à la peau tannée par les années et à la voix reconnaissable entre toutes, n’a pas connu que la facilité. Loin de là. Danny Trejo est né en 1944, en Californie. Ayant grandi dans les rues de Pacoima, il a dès l'âge de 14 ans, lutté contre la dépendance et la violence et fait des allées et venues dans les centres de détention pour mineurs. Selon lui, il n’avait comme choix d’avenir que d’être un ouvrier ou un dealer de drogue. Il se souvient même d'avoir enterré un fusil à canon scié et une grenade dans le jardin de sa mère. Au final, il a passé 10 ans dans le système carcéral californien, plus précisément à San Quentin.

C’est là qu’il a découvert la boxe. Mais aussi l’idée d’aider les autres. Il n’a compris que ce n’était que par ce biais qu’il pourrait trouver une forme d’apaisement et de renouveau. Et il a bien fait. C’est en effet lors d’une réunion de cocaïnomanes anonymes qu’il fait la connaissance d'un jeune homme travaillant dans l'industrie du cinéma. Son nouvel ami, le scénariste Edward Bunker, lui-même ancien prisonnier et auteur policier respecté, reconnaît Danny Trejo qu'il avait connu à San Quentin. N'ayant pas oublié ses talents de boxeur, il le paye 350 $ par jour pour entraîner Eric Roberts, l’un des acteurs vedettes sur Runaway Train d’Andrei Konchalovski. Appréciant son travail, le cinéaste lui offre finalement un rôle de figurant dans le film. Et the rest is history comme ils disent outre-Atlantique