IMAGES

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Le film qui va suivre est une curiosité : si le nom de Robert Altman évoque forcément quelque chose pour tout cinéphile qui se respecte, Images n'est sans doute pas le premier titre du film qui vient à l'esprit !

Ce thriller psychologique va vous entraîner dans les méandres de l'esprit torturé de Cathryn, une écrivain spécialisée dans les récits pour enfants. Alors qu'elle travaille sur son prochain ouvrage, la jeune femme reçoit des appels téléphoniques angoissants qui lui révèlent les tromperies de son mari. Pire, quand celui-ci rentre à la maison, elle ne le reconnait pas et voit un autre homme à sa place… Le dit mari, pensant qu'un séjour réparateur à la campagne ferait le plus grand bien à son épouse, organise une virée bucolique, sans savoir, le pauvre, que les choses ne vont faire qu'empirer…

Susannah York, Marcel Bozzuffi et quelques autres vous invitent à présent dans un univers fantastique, parfois presque surréaliste qui va sans doute vous surprendre. Laissez-vous faire !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA NEUVIÈME PORTE (L'écriture d'un roman peut jouer de mauvais tours à vote subconscient : comme Susannah York, Johnny Depp va en faire la douloureuse expérience !) ou encore DELIVRANCE (Un bon week-end à la campagne : rien de tel pour ressouder un groupe d'amis ou un couple. Sauf que dans ces deux films, la virée bucolique va tourner au cauchemar...).

Je vous avais prévenu, Images n'est pas à proprement parler l'œuvre la plus emblématique de la carrière de Robert Altman. On est ici plus proches des univers d'autres metteurs en scène, comme Roman Polanski, David Lynch, Brian de Palma voire Stanley Kubrick. Le désordre psychologique, les troubles de la réalité, la folie ont, il est  vrai, peu encombré la filmographie de ce réalisateur américain, disparu en 2006 après 50 ans d'un parcours profondément atypique et revendiqué comme tel au sein de l'industrie hollywoodienne.

Altman se fait remarquer dès ses débuts en 1970 avec un film de guerre à l'humour ravageur : M*A*S*H*, chronique acide d'une unité médicale durant la guerre de Corée avec notamment Donald Sutherland et Robert Duvall, obtient la palme d'or du festival de Cannes. Le film marque à ce point les esprits qu'après avoir envisagé de lui donner une suite, le studio Fox utilisera l'intrigue pour nourrir une série télé de 1972 à 1983. Fort de ce triomphe critique et commercial, Robert Altman décide d'aborder d'autres domaines et de ne surtout pas produire à la chaine les projets calibrés qu'on lui propose. C'est ainsi que l'on verra son nom au générique de longs métrages très différents comme le western John McCabe en 1971 avec Warren Beatty, Nashville quatre ans plus tard, dans lequel il développe le principe de l'intrigue chorale mettant en jeu le destin de plusieurs personnage. Un principe qu'il reprendra dans d'autres classiques comme le remarquable The player en 1992, Short Cuts l'année suivante ou The last show, son ultime film en 2006, racontant le dernier numéro d'une émission de radio enregistrée en public.

Mais Robert Altman joue sur des registres encore plus variés et surprenants, comme Popeye en 1980 avec Robin Williams dans le rôle du marin amateur d'épinards ou Quintet en 1979, film postapocalyptique avec Paul Newman et Brigitte Fossey… La marque d'un cinéaste inclassable et essentiel à la fois…

Contrairement à beaucoup de thrillers psychologiques, la question de savoir si l’héroïne est folle ne se pose pas et le spectateur comprend dès le début du film que c’est évidemment le cas. Images fait penser sur ce point, ainsi que sur celui de la relation entre les ...

On a cru pendant un temps que ce film avait été perdu par la Columbia avant qu'il ne réapparaisse en 2003 en DVD. "Images" fait parti d'une trilogie symbolique autour des femmes, avec "That cold day in the park" (1969, inédit en France) et "3 femmes" (1977). Par sa simplicité ...

(...) Avec Images, on se croirait face à un Répulsion ou un Rosemary’s Baby de Roman Polanski, un autre génie du 7e Art. Les histoires les plus simples sont souvent les meilleurs, avec une dose d’habileté tout de même. Les auteurs les plus talentueux parviennent à greffer ...