HYDRA

en VOD

« Chasse à l’homme sur une île de l’horreur », le moins qu’on puisse dire est que le slogan d’Hydra ne ment pas puisqu’on assiste pendant 1h30 à une longue traque de gibier humain dans un endroit paradisiaque ou erre une gigantesque hydre à plusieurs têtes. Une créature mythologique qu’un ex-marine, trois détenus  et une poignées de milliardaires  douteux vont devoir combattre. Mixe fauché mais amusant entre la Chasse du comte Zaroff et le Trésor des Nibelugen (puisqu’il est question aussi d’une épée magique pour venir à bout du monstre) , cette série B  très, très, très, très décontractée repose sur les multiples apparitions de l’hydre dont les têtes repoussent systématiquement une fois qu’on les a coupées. Il y a encore une vingtaine d’années, la bestiole aurait été créée en latex et animée image par image. Mais, progrès des effets spéciaux aidant, elle a été conçue en images numériques par le responsable des effets spéciaux, un certain Sid Nicholson, dont le titre de gloire est d’avoir été stagiaire sur des blockbusters hollywoodiens comme les Quatre fantastiques, Mr & Mrs Smith ou le Jour d’après. Son monstre, plutôt rigolo, se déchaîne en déchirant littéralement ses victimes à coups de dents dans des geysers de sang et d’arrachages de membres, eux aussi conçues en image de synthèse. Allez-y … regardez… et, surtout, essayez d’avoir peur ! C’est le défi que vous lance FilmoTV !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver D-WAR ou encore CONSTRICTOR .

Depuis 1986, la société de production américaine Cinétel s’est fait une spécialité des films de genre à très petit budget dont Hydra que vous venez de voir,  et qui a été produit pour seulement 700 000 malheureux dollars. Soit  à peu près 400 fois moins que le  2012 de Roland Emerich sorti la même année. Cinetel  possède ainsi  un catalogue d’une soixantaine de films comme le polar urbain de William Lustig Hit List, la comédie Dead Girl que la frenchie Anne Parillaud tourna aux Etats Unis le temps de sa courte expérience américaine, ou encore le  thriller horrifique Past Midnight qui a pour seul intérêt d’avoir eu un certain Quentin Tarantino comme producteur associé au moment ou celui ci n’était pas encore très connu. Spécialisé dans les films sortant directement sur le câble, en DVD ou en  VOD, Cinétel s’est focalisé depuis quelques années dans des suites de séries Z inconnues puisque la boite a produit des nanars cools comme 976 Evil II, Class of 1999 II, Fast Getaway II et Dream on Little Dream II. Et même des suites de suite de suite avec Ghoulies IV et Relentless 4 !. Des pellicules destinées, , non pas aux fans transis d’Ingmar Bergman mais plutôt aux adeptes de films de genre peu regardants sur les qualités du script ou de la réalisation. Depuis le milieu des années 2000, Cinétel a multiplié par deux son rythme de production annuel avec, comme le précise son producteur, le rêve utopique de sortir de nouveau des films de genre en salles.