GROSSE FATIGUE

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Dans Grosse fatigue, en 1994, Michel Blanc s’incarne lui-même, un Michel Blanc mélancolique pour ne pas dire dépressif dont la vie d’artiste semble souffrir subitement de ce qu’on appelle aujourd’hui un burn out.

Un homme capable d’agresser sexuellement ses partenaires, de vendre son image pour de sinistres opérations commerciales, de se comporter comme un goujat. Prix du scénario à Cannes 1994, le film travaille habilement dans les coulisses du cinéma français et c’est un éblouissant défilé de stars où chacun dans la troupe du Splendid joue son propre rôle, ainsi que Philippe Noiret, Charlotte Gainsbourg, Roman Polanski, Carole Bouquet.

Voici une fausse autobiographie, une vraie tragi-comédie.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PODIUM DE YANN MOIX (2004) (La vie de sosies officiels, ceux de Claude François et Michel Polnareff, en l’occurrence, qui participent à des concours où des festivités liés à la ressemblance physique, gestuelle et comportementale de grandes vedettes du show bizness.) ou encore LE RETOUR DE MARTIN GUERRE (1982) (Un récit médiéval qui met en scène le retour dans son village d'un soldat parti depuis longtemps. Mais est-ce bien le même? La ressemblance est frappante mais se pose le problème de l'imposture.).

C’est le deuxième film réalisé par Michel Blanc dix ans après l’énorme succès de Marche à l’ombre qui avait été la comédie de l’année en 1984. Il a été écrit à plusieurs mains, et quelles mains : outre l’acteur-réalisateur on trouve au générique les noms de Jacques Audiard, Josiane Balasko et Bertrand Blier.

Le thème du double maléfique a été inspiré à Blanc par une authentique mésaventure survenue à Gérard Jugnot. Un sosie avait usurpé son identité et s’en servait pour de minables animations commerciales… Chacun des personnages s’incarnant lui-même au festival de Cannes ou dans les arcanes du métier donne au film une dimension pirandellienne. Il s’agit par ailleurs d’un clin d’œil à toute une époque puisqu’on voit se réunir la grande famille du Splendid, quasiment en cellule de crise. C’est la première fois depuis 1979 et « Les bronzés font du ski » qu’on les retrouve ensemble devant une caméra.

Le film a été tourné à Paris, dans le Lubéron, aux Seychelles, bref dans des réserves d’acteurs. Après ça Michel Blanc aura un gros coup de mou et réalisera Mauvaise passe en 1999. Il sera devenu le clown triste de la bande.

Grosse fatigue est un comédie ma foi fort sympathique desservi par un casting prestigieux. Le sujet du film se prête très (trop ?) facilement aux situations comiques et aux quiproquos pour un résultat qui ressemble un peu à une pièce de théâtre de boulevard. Autrement dit, ...

Un film de Michel Blanc sur la vie de Michel Blanc, honnêtement je savais pas du tout à quoi m'attendre à la vue de ce film. Je sais que j'adore cet acteur, il dégage une certaine aura, un charisme inégalable, que ça soit dans des comédies ou des drames. Et bien c'est une ...

J'aime beaucoup que le cinéma se replie sur lui même et quand il y a des mises en abimes, ici Michel Blanc est Michel Blanc, comme Balasko est Balasko et Bouquet est Bouquet...ect...mais il y a le sosie de blanc qui décide de prendre sa place et de vivre comme lui, et d'en profiter ...