GHOSTS OF WAR

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Le mariage entre film de guerre et horreur est assez rare. C’est pourtant ce que réussit Ghosts of War. Cette histoire de fantômes de guerre est née du souvenir d’une scène de Platoon qui a marqué le réalisateur Eric Bress. Son film s’ouvre en effet sur un soldat qui se réveille dans les bois au coeur de la nuit comme le faisait Charlie Sheen dans la réalisation d’Oliver Stone.

Eric Bress repasse derrière la caméra pour la deuxième fois 15 ans après L’Effet papillon où il dirigeait Ashton Kutcher. Il confie à cinq soldats américains quelque part en France en 1944, la mission de garder un manoir qui a été occupé par des responsables nazis.  L’endroit  a aussi été le théâtre de meurtres atroces et il en garde la mémoire.

Lassé de ces films d’horreur où la gentille famille s’installe dans une maison hantée où l’on devine sans mal ce qui va se passer, Eric Bress a conçu un scénario ambitieux pour son huis-clos dans un lieu maudit. Son récit surprend par ses  « twists » et, ce jusqu’à la dernière minute, à proprement parler…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMITYVILLE : LA MAISON DU DIABLE (Quand des phénomènes paranormaux surviennent dans une maison...) ou encore PLATOON (Un film de guerre qui a particulièrement impressionné le réalisateur).

Ghosts of War commence comme un film de guerre et bascule lentement vers l’horreur en adoptant les codes visuels et la musique du genre. Il fallait prendre le temps de dérouler le tapis sous les pas du spectateur pour mieux le leur retirer ensuite, explique le réalisateur Eric Bress. La bande originale constitue un élément clé dans cette progression. Les cuivres sont d’abord très présents, comme dans une partition de John Williams pour un Spielberg. La B.O prend ensuite des couleurs plus électroniques, plus étranges. Mais les thèmes et les mélodies ne changent pas : le son assure une unité face aux ruptures que l’on peut percevoir.

Eric Bress tenait à ce que son film soit le plus juste possible. Il voulait également que Kyle  Gallner (American Sniper de Clint Eastwood) campe l’un des soldats. Or le comédien avait l’obligation de garder ses cheveux longs pour les besoins d’un rôle dans une série. Une coiffure fort peu règlementaire pendant la seconde guerre mondiale… L’acteur a multiplié les recherches sur internet et trouvé la solution quand il a découvert que les tireurs d’élite opérant dans les montagnes pouvaient porter des bonnets de laine ! Côté décors, il a fallu aussi faire des aménagements. Ghosts of War a été entièrement tourné en Bulgarie et le château gardé par les soldats est en fait le Palais Vrana, une ancienne résidence royale proche de Sofia. Comme le style de la façade est éloigné de l’architecture française, certains éléments, comme la toiture, ont été modifiés numériquement.

Stanley Kubrick est incontestablement le cinéaste qui a le plus impressionné Eric Bress. Dans Shining, sa façon de transformer l’hôtel Overlook en un espace aussi sinistre que troublant offre une leçon de cinéma que Bress n’a pas oubliée dans Ghosts of War. Il a ainsi glissé plusieurs hommages à Shining. La scène où les soldats répandent de la farine sur le sol pour repérer les traces de pas des fantômes en est un. Elle commence comme dans le film de Kubrick lorsque la porte de l’hôtel s’ouvre et que le sol se couvre de neige…

S'il ne fera certainement pas l'unanimité, Ghosts of War a été pour moi une bonne surprise. Toute la première partie pose une ambiance assez prenante, et ne tombe pas trop dans la facilité ou les clichés du genre (pour peu qu'on ne soit pas blasé du genre évidemment), notamment ...

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