GÉNÉRATION PROTEUS

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1968. Les spectateurs de 2001 l’odyssée de l’espace découvrent le potentiel malfaisant d’un ordinateur. 15 ans plus tard, le danger n’est plus dans l’espace mais les foyers avec Génération Proteus de Donald Cammell. L’histoire d’un cerveau artificiel qui séquestre la femme de son créateur parce qu’il désire étudier les hommes et leur comportement, et devient obsédé par elle.

En avance sur son temps sur la représentation de la domotique, cet ensemble de technologies gérées par ordinateur et censée faciliter la vie à la maison, Génération Proteus traite un sujet vieux comme le monde, celui de l’apprenti sorcier, du docteur Frankenstein face à sa créature. En y ajoutant une pointe de frayeur, d’érotisme et même de philosophie et de psychanalyse.

Génération Proteus est un de ces films comme L’âge de cristal, Mondwest ou Soleil Vert, qui ont fait les beaux jours du Festival d’Avoriaz où, d’ailleurs, il a été présenté. Un film d’anticipation qui permet à Julie Christie, la belle captive de la machine, de se livrer à une performance d’actrice rare, puisqu’elle joue seule dans 80% de ses scènes. Et magie du cinéma, ce sont ses réactions qui donnent finalement vie à la machine.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ELECTRIC DREAMS ou encore ERASERHEAD .

Si le titre anglais de Génération Proteus est Demon seed ce n’est pas pour surfer sur la vague des succès des Exorciste et autres Malédiction sortis peu avant. Le film reprend le titre du roman de Dean Koontz dont il est l’adaptation et qui est d’ailleurs intitulé en français La semence du démon. Dean Koontz qui est l’un des auteurs américains les plus prolifiques de livres de science fiction et d’horreur.

En  revanche on compte les films de Donald Cammell sur les doigts d’une main. A l’exception de son premier film, le très culte Performance, avec Mick Jagger dans l’un des rôles principaux, Donald Cammell n’a réalisé que des vidéos pour le groupe irlandais U2 et un thriller inédit en France avec Christopher Walken, The Argument.

La carrière de Julie Christie est bien plus riche. Oscarisée pour Darling, en 1965, devenue star internationale grâce à Docteur Jivago, elle a joué ensuite dans Fahrenheit 451 de François Truffaut et Le messager de Joseph Losey avant de rencontrer Warren Beatty sur le tournage de John McCabe de Robert Altman. Devenue sa petite amie, elle tournera Shampoo avec lui, puis après leur séparation Le ciel peut attendre. Après un petit passage à vide dans les années 90, elle a fait un joli come-back dernièrement en jouant dans le quatrième Harry Potter et surtout en décrochant une nouvelle nomination aux Oscars, en 2008, pour Loin d’elle, dans lequel elle jouait une victime de maladie d’Alzheimer.

Quant à Fritz Weaver, celui qui joue son mari, le créateur de Proteus, vous l’avez forcément vu Mission impossible, Wonder Woman, Arabesque, New York district, La loi de Los Angeles ou X-files, autant de séries dans lesquelles il a joué.

Enfin c’est Robert Vaughn, vedette de la série Des agents très spéciaux, vu aussi dans les 7 mercenaires ou Bullitt qui prête sa voix à Proteus.

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Ho bon sang que c'était bon ! Le pitch me donnait envie mais je me suis dit que ça allait être une petite série Z dans le genre de "The Lawnmower Man". Et bien non ! C'est carrément génial, et le chef op' de Nolan aurait dû s'inspirer un peu plus de ce film pour faire "Transcendance". Le ...