GAZA MON AMOUR

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Alors que la plupart de ses habitants cherchent à quitter Gaza et qu’une minorité reporte ses frustrations sur la lutte armée, Issa, un vieux pêcheur et jusque-là célibataire endurci tombe amoureux d’un e couturière veuve qui vit avec sa fille divorcée… Tel est le point de départ du scénario de Gaza mon amour écrit et réalisé par Tarzan et Arab Nasser et dans lequel il mêlent intimement comédie romantique et satire politique. 

Pour leur second long-métrage après Dégradé, les frères Nasser affichent leur lassitude  du sombre tableau que les médias étrangers dressent de Gaza et de l’état de sa population au quotidien. Du coup, en s’intéressant d’abord aux timides amours de deux sexagénaires, ils prennent le parti de la poésie et de la légèreté dans un monde de brutes. Le politique n’est pas absent de leur propos, mais il est comme tenu en lisière par une histoire qui cherche d’abord à émouvoir. 

Tourné en Jordanie et au Portugal, Gaza mon amour donne à voir la vie quotidienne des Gazaouis, filmant leurs compatriotes avec une infinie tendresse, en dépit de la dureté de la situation. Se servant de la découverte d’une statue antique par leur héros comme d’un prétexte, les deux cinéastes s’amusent également des travers inévitables d’une micro-société tout à la fois semblable et différente des autres.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver QUAND HARRY RENCONTRE SALLY (Le film de Rob Reiner est un modèle du genre avec ces deux protagonistes partagés entre amitié et amour) ou encore GAZA (Garry Keane et Andrew McConnell décrivent la vie quotidienne des habitants de Gaza au-delà des décombres causés par les bombardements permanents).

« Il y avait un défi narratif principal : les limites de l’amour à Gaza ne sont pas les mêmes qu’à Paris  ou même au Caire. . A Gaza, il n’y a pas d’espaces pour nouer des relations amoureuses, il n’y a pas de cinémas, pas de parcs… » C’est ainsi que Tarzan Nasser résume l’une des  spécificités scénaristiques du film qu’il a co-écrit avec son frère Arab. Du coup, leur héros doit en permanence inventer des stratagèmes pour se rapprocher de celle qu’il voudrait épouser. 

Quant à la statue d’Apollon, sa découverte est inspirée d’une histoire vraie . Un pêcheur de Gaza avait trouvé une statue similaire sur la plage et dont il a malencontreusement cassé  un doigt puis l’a confiée à l’un de ses cousins lequel a, lui, cassé un autre doigt tout aussi maladroitement ! Ensuite, le gouvernement lui a reproché ces doigts manquants parce cela pouvait faire baisser le prix de l’objet… 

« On a choisi de montrer les femmes de Gaza parce qu’elles sont plus fortes » déclarait Arab Nasser lors de la sortie du film. A travers notamment le personnage de Siham incarnée par Hiam Abbas, une « femme puissante » selon Tarzan Nasser et pour lesquel les deux cinéastes se sont inspirés ouvertement de leur mère, forte selon eux dans tous les domaines : en tant que mère, entant que maîtresse de maison, en tant que couturière professionnelle.

Après leur réjouissant « Dégradé » (2016), aussi détonnant qu’explosif, les jumeaux Arab et Tarzan Nasser, toujours imprévisibles, toujours déconcertants, riches d’une vie bouillonnante, décident de nouer deux thèmes, Gaza et l’amour, tout en abordant résolument ...

Le Coup de Cœur de ce Festival de Cinéma d'Alès 2021, et pourtant, on ne s'y attendait pas. On nous avait dit "Ça s'appelle Gaza" (tout court) en nous désignant deux colosses stupéfiants qui en sont les réalisateurs (Arab et Tarzan Nasser, des frères jumeaux qui ont fuit ...

La majorité des films palestiniens se caractérisent par leur humour souvent grinçant, ce qui est la meilleure façon d'illustrer et de commenter une situation aussi absurde que dramatique. Pour Gaza mon amour, les réalisateurs jumeaux Arab et Tarzan Nasser expliquent que "dans ...