GATSBY LE MAGNIFIQUE

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Cinquième version cinématographique du roman de Francis Scott Fitzgerald – écrit en six mois sur la Côte d’Azur et paru sans succès aux Etats-Unis en avril 1925 et en France au lendemain de la Libération –, Gatsby le magnifique, de l’Australien Baz Luhrmann, fit l’ouverture du 66e festival du Cannes, le mercredi 15 mai 2013. Sorti en France, le même jour, sur 660 écrans, cette production (à 105 millions de dollars) arriva, dès sa première semaine d’exploitation, en tête du box-office hexagonal, avec plus de 760.000 entrées.

Dans le rôle de James Gatz, alias Jay Gatsby – dit « Gatsby le magnifique » –, Baz Luhrmann dirigea Leonardo DiCaprio (presque quarantenaire), auquel, 17 ans plus tôt, il avait confié le rôle d’un autre amoureux transi et malheureux (Roméo Montagu soi-même), dans Roméo + Juliette. Dans le film que vous allez voir, DiCaprio est, cette fois, sous le charme de la belle Daisy, incarnée par Carey Mulligan, charmante voisine de Ryan Gosling dans Drive et fragile sœur cadette de Michael Fassbender dans Shame.

C’est à Tobey Maguire – Mister Peter Parker, alias Spiderman –, que le cinéaste confia le rôle du cousin de Daisy, écrivain raté reconverti dans la finance et, par hasard, voisin du riche Gatsby. Amis d’enfance, on avait déjà vu (brièvement mais ensemble) Tobey (17 ans) et Leonardo (18 ans) dans Blessures secrètes de Michael Caton-Jones.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver GATSBY LE MAGNIFIQUE (1974) (Après Herbert Brenon (1926) et Elliott Nugent (1949), Jack Clayton adapte fidèlement Fitzgerald.) ou encore CITIZEN KANE (1941) (Kane le magnifique, pourrait-on dire. Deux portraits d’hommes hors-normes, l’un rêvant à Daisy, l’autre à Rosebud...).

C’est en 2003 que Baz Luhrmann commença à s’intéresser au roman de Francis Scott Fitzgerald. A Pékin à cette époque, il décida de rejoindre sa femme, et accessoirement sa productrice, l’Australienne Catherine Martin, qui, à Paris, venait de donner naissance à leur fille Lilly. Ayant besoin de faire le point et de prendre son temps, il résolut de rallier femme et enfant à bord du mythique Transsibérien – Un mois de voyages ! Embarqué avec des CD, des livres et du vin, c’est dans un compartiment exigu et mal chauffé qu’il découvrit le roman de Fitzgerald. « Ce fut un expérience incroyable qui m’a littéralement fait sortir de mon corps. Ça a changé ma vie », expliqua-t-il un peu plus tard.

Entièrement tourné en Australie, Gatsby le magnifique fut écrit par Baz Luhrmann et Craig Pearce, un fidèle complice depuis Ballroom Dancing, son premier film, déjà présenté à Cannes, en 1992. Désespéré, à l’époque, par les diverses négligences de son distributeur, Baz Luhrmann reçut un coup de téléphone de Pierre Rissient lui proposant de programmer son film dans la section Un certain regard. « Cannes a sauvé ma carrière cinématographique », affirma le réalisateur. On notera qu’en 2013, l’année où Gatsby le magnifique fit l’ouverture du Festival, le prix d’interprétation masculine fut attribué à Bruce Dern qui, 40 ans plus tôt et avec une petite moustache, avait incarné le mari de Mia Farrow et, donc, le rival de Robert Redford, dans la précédente version du roman, réalisée par Jack Clayton et fidèlement adaptée par un certain Francis Ford Coppola.

Alors que DiCaprio le magnifique fut immédiatement Gatsby, le rôle de Tom Buchanan, le riche mari ancien joueur de polo, fut d’abord proposé à Ben Affleck qui le refusa, faute de temps. De même, plusieurs Daisy furent envisagées. Parmi la bonne dizaine de prétendantes, il y eut notamment : Keira Knightley, Natalie Portman, Scarlett Johansson ou encore Eva Green. Lorsque Baz Luhrmann téléphona à Carey Mulligan pour lui annoncer que ce serait elle Daisy, la comédienne participait à une soirée de gala aux côtés de Karl Lagerfeld. L’inénarrable couturier fut témoin de son émotion et vit plusieurs larmes couler sur les joues de sa belle voisine.

J'y suis allée, un peu par hasard. Il faisait si beau, nous étions assises, trois filles de presque trois générations, en train de papoter et d'emmagasiner un peu de vitamines E sur ce banc pile en face du Capitole, pile en face de l'horrible affiche de Gatsby le Magnifique. Je ...

Par où commencer? Le pire du pire selon moi : l'erreur de casting, Tobey Maguire. Il faut se coltiner cette lavette qui livre le même numéro depuis Spiderman. Je sais que c'est pour sa ressemblance avec Francis Scott Fitzgerald qu'il a été choisi (qui plus est, c'est le meilleur ...

Baz Lurhmann est épris de l'amour impossible : avec Moulin Rouge, Roméo+Juliette et maintenant Gatsby le magnifique, voilà une flagrante certitude. Gatsby est un homme riche, extrêmement riche, apprécié pour son sens de la fête et sa grande maison dans la baie de New York ...