FRONTIER

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Ce film de science-fiction, oeuvre d’un jeune réalisateur russe que vous ne connaissez certainement pas, va vous entraîner dans un tourbillon spatio-temporel… Frontier, a pour personnage principal Mikhaïl Chourov, un jeune homme d’affaires cynique, inculte et content de l’être. Associé à un promoteur immobilier sans scrupules, Chourov gère l’exploitation de carrières de sable, mais il est agacé de ne pouvoir exploiter l’une d’elles…

Pourquoi ? Parce que des militants en interdisent l’accès. La carrière en question est un site historique où gisent les restes de soldats de l’Armée Rouge qu’ils ne veulent pas voir détruit. Mais Chourov, la célébration du passé, il s’en moque comme de sa première chapka. Et c’est ainsi que bien décidé à mater la rébellion des nostalgiques, il file à leur rencontre…

Et c’est là, que les événements se précipitent. L’éboulement brutal et sans explication de la carrière le projette dans un tourbillon temporel qui l’expédie en 1943, durant le siège de Leningrad, où les rives ensanglantées de la Neva, ont commencé à devenir le tombeau plusieurs centaines de milliers de soldats soviétiques, tentant de résister aux Allemands… Bon voyage et bon film !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RETOUR VERS LE FUTUR (1985) (Le film mille fois copié qui joue au mieux avec les boucles spatio-temporelles...) ou encore NIMITZ, RETOUR VERS L'ENFER (Parce qu'ici aussi, les protagonistes, marins à bord d'un porte-avions de guerre se retrouvent projetés dans le passé en plein Pearl Harbor...).

Frontier a été découvert en France en 2017, durant la 19e édition du Festival des Utopiales de Nantes. Une manifestation qui fait la part belle à la science-fiction et à laquelle participent scientifiques, chercheurs, écrivains, scénaristes, dessinateurs, réalisateurs et tous ceux qui, jour après jour, façonnent des mondes fabuleux à partir de fragments de réel, pour en faire une expérience intellectuelle, philosophique et créative.

Le réalisateur de Frontier, Dmitri Tiourine, né en 1976, présente un CV peu commun, puisqu’avant d’être cinéaste, cet ingénieur des mines de formation a travaillé dans les gisements de pétrole de la Sibérie occidentale. Des carrières, comme celle qui sert de décor au film, n’avaient pour aucun secret pour ce garçon qui auparavant avait pratiqué la photographie, le dessin et la poésie. Pourquoi il s’est intéressé au cinéma ? Parce que celui-ci est “la synthèse de tous les arts” dit-il, après qu’il se soit vu offrir une vieille caméra mécanique...

Devenu étudiant de l’école de cinéma et de télévision de Saint-Petersbourg dont il est sorti diplômé en 2005, il a commencé par travailler pour le petit écran, avant de réaliser en 2013 La soif, son premier long. La science-fiction est depuis le début du 20e siècle un genre très populaire en Russie. Tout le monde connaît, même de loin, les grands auteurs soviétiques dans le registre de la littérature classique, mais beaucoup ignorent que des gens comme Nicolas Gogol et Alexis Tolstoï taquinèrent la S.F. avec talent et avec délectation. Allez “Dasvidania, tovarich !” 

Une grosse production russe qui surprend par ses grandes ambitions et sa bonne facture. Bon on est dans le film mémoriel subventionné un peu chauvin mais ça ne tombe jamais dans le truc ultra patriotique qu'on aurait pu craindre, c'est traité de manière plus juste que bien ...

Je ne suis honnêtement pas déçu que ce film ait ouvert les utopiales. C'est assez sympa d'avoir un film gros budget sur la seconde guerre mondiale qui ne vienne pas des américains, et la reconstitution est foutrement bien fichue.Niveau scénario, ça reste simple sans ...