FRIDAY NIGHT LIGHTS

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Adapté d’un livre considéré comme l’un des meilleurs écrits sur le sport, Friday night lights retrace une saison de l’équipe universitaire de football américain d’Odessa, dans l’ouest du Texas. La ville elle-même est si démunie que le sport y prend une importance démesurée, parce qu’il représente la seule source de fierté pour ses habitants.

Réalisé par Peter Berg, le film est centré sur l’entraîneur incarné par Billy Bob Thornton, et quelques-uns de ses joueurs, qui pratiquent leur sport comme si leur vie en dépendait. Et c’est presque le cas : les espoirs qui sont placés sur les uns et les autres sont si énormes qu’une seule saison est souvent vécue comme l’expérience la plus intense de toute une vie. 

L’enjeu qui consiste à savoir si l’équipe va gagner le championnat ou non est écrasant, et il n’y a pas besoin de connaître le football pour se laisser prendre à un suspens amplifié par un réalisme sans concession. De ce point de vue, Friday night lights est l’un des films de sport les plus convaincants jamais réalisés.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE GRAND DÉFI (L'ascension de l'équipe de basket d'une petite ville, du point de vue de l'entraîneur.) ou encore LE STRATÈGE (Un regard nouveau sur le sport à travers la tentative d'un manager d'engager des joueurs de base-ball en utilisant des algorithmes.).

En 1990, le journaliste sportif Buzz Bissinger a écrit un reportage sur la saison 1988 de football de l’université Permian de la ville d’Odessa au Texas. Son livre, qui est devenu un best-seller, ne décrivait pas seulement la vie des joueurs mais aussi celle de leur famille et plus généralement de la population entière de la ville qui se rassemblait tous les vendredi soir autour des matches. Dans le stade aux proportions monumentales, le jeu prenait une dimension presque religieuse.  En fait, l’agglomération n’existait que par les espoirs qui étaient placés dans les joueurs. Autant dire que l’entraîneur portait lui aussi une responsabilité écrasante. Il suffisait d’une seule défaite pour qu’il devienne la cible d’insultes et de menaces. La scène ou Billy Bob Thornton reçoit sur sa pelouse un amas de panneaux à vendre est inspiré d’un épisode identique dont l’auteur a été témoin.

Bissinger a écrit son livre avec une approche journalistique, et sa description objective d’Odessa et de ses dérives racistes n’a pas plu aux habitants qui l’ont déclaré persona non grata, jusqu’à ce que, 14 ans plus tard, Peter Berg n’arrive pour tourner sur place. Incidemment, Bissinger est le cousin de Peter Berg, et tous les deux ont coécrit le scénario pour les besoins du film. Ensemble, ils ont élagué ce qui n’était pas indispensable, et Berg s’est concentré sur un aspect particulier du comportement des joueurs, dont la camaraderie et la solidarité ressemble à celles de soldats en guerre.

Individuellement, les joueurs se donnent à 100%, et seule une blessure peut les empêcher de participer. Le film exploite ce sujet à point dramatique, lorsque le meilleur joueur de l’équipe est en incapacité, menaçant gravement l’équilibre et les capacités de l’équipe. Pour les besoins du film, Garett Hedlund, qui avait déjà gagné 15 kilos pour le tournage de Troie en 2004, a pris encore 10 kilos de muscles supplémentaires. Quant à Billy Bob Thornton, il a retrouvé Lucas Black, qu’il avait dirigé dans Sling blade et De si jolis chevaux. Le succès du Friday night lights a donné lieu à une série qui s’est étendue sur pas moins de 5 saisons.

C'est ce genre de film sur fond de sport trop peu connu qu'il faut voir. Tout y est : Contexte clair et efficace, photographie appréciable, Explosions in the sky pour la bande son, des acteurs qui font le taff et une narration qui mêle joie, tristesse, nostalgie et excitation. ...

Film culte aux États-Unis qui a même donné suite à une série à succès, Friday Night Lights n’a jamais percé en France, le football américain y étant quasi-inconnu. Le teaser qui ne dévoile rien de spécial n’a fait qu’attiser ma curiosité, me poussant à me demander ...

Si le cinéma de genre américain n'a généralement aucun problème pour s'immiscer dans nos salles, il est pourtant un maillon qui peine à franchir l'Atlantique. Je parle bien entendu du film sportif. Exceptées l'universelle saga des "Rocky" et quelques autres péloches où ...