FRENCH BEAUTY

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Beaucoup  d’érotomanes distingués s’accordent à le dire : French Beauty est l’un des meilleurs pornos gaulois réalisés en ce début de millénaire. Derrière la caméra, John B Root, stakhanoviste de la pénétration romantique, qui réalise ici une variation hard de Théorème, classique du cinéma italien des années 69 signé Pasolini. Une magnifique inconnue sortie de nulle part tape donc l’incruste dans une famille très bourgeoise en y amenant sexe, volupté et perversité. Le fils est dépucelé, la fille perd sa virginité, la mère - jusqu’ici frigide et lesbienne -  devient accroc au sexe et le père traverse sa crise de la quarantaine en baisant des jeunes filles à tout va.

Tout comme Pasolini, B Root s’amuse donc à briser le carcan des règles familiales et de la bienséance. Son but, comme dans ses autres films d’ailleurs, est de prouver qu’il n’y a rien de plus important au monde que de s’épanouir  dans l’amour physique total. Et comme B Root n’est pas un gougnafier, il filme ces ébats salaces en mixant la poésie exacerbée à la perversité des sens. B Root est donc très fidèle à ce qu’il écrivait en quatrième de couv’ de son autobiographie Porno Blues : « Il y en a qui font du porno pour baiser les filles à l’œil. Il y en a qui font du porno pour avoir du pouvoir sur les femmes. Il y en a qui font du porno parce qu’ils sont trop bêtes pour faire autre chose.

Moi je fais du porno, parce que je crois que c’est de l’art ».
La preuve avec French Beauty

 
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Tourner un porno un tant soit peu classieux comme French Beauty demande un minimum de budget. Et comme John B Root n’avait pas suffisamment d’argent il a rentabilisé son tournage en produisant dans la foulée et dans les mêmes décors (un château loué pour six jours) deux autres vidéos X intitulée Orgasmus et Destroy Sex. 

C’est pour cette raison que l’on retrouve dans les trois films la délicieuse, la mutine, la craquante Ally Mac Tiana qui joue le rôle de Benedicte   dans French Beauty. Née le 27 juin 1982 d’une mère Malgache et d’un père français directeur financier chez Air France,  Ally Mac Tiana est découverte  en 2000 par John B Root qui la fera tourner dans cinq films olé-olé. Ally aura donc fait une carrière éclair d’une quinzaine de mois dans le porno avant de se reconvertir comme actrice traditionnelle sous le demi-pseudonyme de Dany Vérissimo, Dany étant son vrai prénom.

On l’a donc vue depuis en second rôles dans La Sirène Rouge d’Olivier Megaton et Banlieue 13 de Pierre Morel produit par Luc Besson et surtout en premier rôle féminin de C’est Gravida Qui Vous Appelle, dernier film ésotérico-érotique du cinéaste-romancier culte Alain Robe Grillet. Depuis 2007, Dany Vérissimo est devenue l’égérie de Piero Guidi, une célèbre marque de maroquinerie italienne. Tout comme naguère Brigitte Lahaie ou Traci Lords, « Ally-Mac-Dany-Tiana-Verissimo » est l’une des très rares hardeuses  à avoir réussit à passer le cap du porno grivois au cinéma traditionnel populaire et auteurisant. Cool non ?