FIREFOX, L'ARME ABSOLUE

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Avec Firefox, l’arme absolue, sa huitième réalisation, Clint Eastwood entend renouer avec le film d’action. En effet, Bronco Billy qu’il a mis en scène deux ans auparavant n’avait pas vraiment séduit ses fans. Tiré d’un roman d’aventures du Britannique Craig Thomas, Firefox relate la mission quasi impossible d’un as de l’aviation américain chargé de dérober un avion de combat psychoguidé mis au point dans le plus grand secret par les Soviétiques. Ce pilote hors pair, qui plus est capable de communiquer en russe avec l’engin volant, a tout du héros indestructible et ne manquera pas de plaire aux fidèles admirateurs de Clint. 

« Ca démarrait comme un film d’espionnage classique, explique le cinéaste, mais il y avait ensuite quelques réflexions pertinentes sur la course aux armements et le déséquilibre des forces provoqué par un nouveau bond technologique. » A vrai dire, la question de la course aux armements est traitée à l’homéopathie et sert juste de  prétexte à un film d’aventures sur fond de guerre froide. Vu l’image donnée ici de l’Union soviétique, on ne s’étonnera pas que le tournage des scènes à Moscou n’ait pas eu lieu sur place mais à Vienne, maquillée pour l’occasion en capitale russe.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE RIDEAU DÉCHIRÉ (Mission de tous les dangers pour un Américain en RDA.) ou encore A LA POURSUITE D'OCTOBRE ROUGE (Action et suspense autour d'un sous-marin soviétique indétectable pendant la guerre froide.).

Quand Firefox sort sur les écrans américains en 1982, Ronald Reagan a relancé la lutte contre l’URSS, qu’il qualifiera bientôt d’"Empire du mal". Eastwood réfute pourtant l’idée que le film a participé à la recrudescence de la guerre froide favorisée par l’élection de Reagan.

« Je ne crois pas, a-t-il déclaré, que nous ayons manipulé la paranoïa du public. Seulement constaté que la guerre froide était là. Et même si elle n’avait pas été là, il vous faut une certaine forme de conflit. »

Une chose est sûre : dans Firefox, Eastwood a clairement choisi son camp. Mais au final, ce qui importe avant tout au réalisateur c’est de réussir un film d’action efficace. Et tant pis pour les invraisemblances. A quelques rares moments, il prend même de la distance par rapport à l’histoire. Au cœur de la séquence aérienne, morceau de bravoure d’une bonne demi-heure, il se permet un peu d’humour comme pour relâcher la tension. Après l’atterrissage de fortune sur la banquise, le pilote lâche aux mécanos : « Vérifiez l’huile et un coup sur le pare-brise ! »

Quant au personnage de Mitchell Gant, joué par Eastwood, il a beau être un pilote d’exception, il n’a pourtant pas totalement l’étoffe des héros qui ont fait sa popularité dans les années 60 et 70. Le héros est plutôt fatigué. Dès la première séquence, on apprend que le traumatisme de la guerre du Vietnam pèse de tout son poids sur la conscience de Gant, tout comme des années plus tard il hantera le personnage de Gran Torino. Et on est loin du dur des durs invincible quand on voit le pilote saisi par la panique se réfugier dans des toilettes publiques. Bref, même si le scénario est taillé à coup de serpes, le héros n’est pas si monolithique que ça.
En tout cas, s’il est quelqu’un qui s’est félicité de cette réalisation c’est bien le romancier Craig Thomas, auteur du livre dont est tiré le scénario. Cette adaptation a porté un bénéfique coup de projecteur sur ses ouvrages. Et quelques mois après la sortie du film, il a publié une suite à son roman, intitulée Firefox down, qu’il a dédié à… Clint Eastwood.

Moi j'l'aime bien ce film, invoquer l'anticommunisme pour défoncer le film c'est à mon sens très con vu qu'aucun discours pro-américain ne vient défoncer l'URSS dans le scénario, c'est même extrêmement sobre à ce niveau vu que c'est pas le grand objet du film, en gros ...

Un joli film des années 1980, un peu patriotique face à la menace soviétique. J'ai d'ailleurs trouvé cocasse qu'un film Hollywoodien montre le vol d'une technologie russe, comme quoi, à l'époque, le bloc soviétique faisait vraiment peur. ...