EXISTS

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Comme disait ma grand-mère : "quand ça veut pas, ça veut pas" ! La brave femme avait raison : parfois, il vaudrait mieux ne pas s’entêter et rebrousser chemin quand les choses paraissent soudainement et inexorablement se liguer contre vous.

C’est exactement ce qui va arriver aux cinq jeunes gens dont vous allez maintenant découvrir les terrifiantes mésaventures. Les voilà partis en forêt, pour ce qui ressemble d’abord à une épatante virée dans les bois. Mais très vite, ça va se gâter ! Arrivés pour bivouaquer près de la cabane de l’oncle de l’un d’eux, ils découvrent l’endroit abandonné et semble-t-il à la hâte. Evidemment la nuit tombe, bien entendu ils sont isolés dans une contrée où le portable ne passe pas et comme vous vous en doutez, une chose menaçante se met à rôder dans les environs.

Heureusement, l’un d’entre eux n’a pas oublié d’emporter sa caméra et vous allez donc tout de suite découvrir la suite...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PROJET BLAIR WITCH (Une bande de potes isolés dans la forêt, traqués par des forces obscures, le tout filmé par un camescope ou un téléphone portable : terrorisant !) ou encore EVIL DEAD (La vielle cabane dans les bois peut être un lieu de refuge ou le théâtre du pire des cauchemars...).

Eduardo Sanchez, le nom du réalisateur du film que vous venez de regarder ne vous est peut-être pas inconnu, en tout cas si vous êtes des amateurs de ce qu’on appelle le "found footage". Pour ceux qui débarquent, il s’agit de ce principe cinématographique voulant que le film que vous regardez est en fait tout ce qu‘il reste d’image saisies au camescope ou au téléphone portable par des amateurs, lesquels ne pensaient pas fixer sur leur écran les abominations qui s’y sont finalement retrouvées.

Le "found footage" fait depuis le début de ce siècle le bonheur de l’industrie hollywoodienne : d’abord parce qu’il ne coûte pas grand-chose à produire et ensuite parce que le public en mal de sensations fortes plébiscite ce style de productions. Citons Paranormal activity, Cloverfield ou REC mais aussi le film pionnier du genre, Le projet Blair Witch en 1999. Eh bien justement, ce terrifiant thriller dans des bois hantés par des sorcières était signé Eduardo Sanchez, réalisateur de Exists. Après avoir signé l’un des films les plus rentables de l’histoire du cinéma, il s’est quelque peu perdu dans des productions oubliables, avant de revenir aux fondamentaux d’un style qu’il avait contribué à rendre fameux. Des anonymes perdus en territoire hostile et isolé, traqués par quelque chose d’inhumain...

La chose en question, c’est une célébrité des mythes populaires aux Etats Unis : Big Foot, autrement dit Grand-Pied. Une créature à mi-chemin entre le Yéti et le regretté Demis Roussos dont l’origine mystérieuse remonte aux Amérindiens, premiers habitants du continent américain, qui l’évoquent dans leurs arts et superstitions. Régulièrement, la bestiole réapparait dans le nord des Etats Unis ou du Canada, mettant les journaux à sensation et la population en transe. Avant Exists, le cinéma dans Big Foot et les Henderson, produit par Steven Spielberg, s’y était intéressée, ainsi que diverses séries télé comme MacGyver ou Castle...

Laissant de côté la suggestion du Projet Blair Witch, Eduardo Sánchez revient avec EXISTS au found footage, mais tendance action et survival. Pour un résultat plutôt réussi puisqu'il parvient à faire oublier son manque d'originalité grâce à son rythme soutenu. La critique ...