EN MAI, FAIS CE QU'IL TE PLAÎT

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Réalisateur de Joyeux Noël, sur les fraternisations entre soldats français et allemands en 1914, Christian Carion repart en guerre. Avec En mai, fais ce qu’il te plaît, il fait revivre l’exode de 1940 à travers les yeux de villageois du nord de la France.

Jetés sur les routes comme des millions de Français, ils fuient l’envahisseur nazi et emmènent avec eux  un enfant allemand, dont le père opposant au régime nazi est emprisonné à Arras. Libéré à la faveur du chaos, celui-ci se lance à la recherche de son fils...

Entre mélo et western choral, Christian Carion  signe un film à grand spectacle, simple, humain, direct, sur le devoir de mémoire. Il centre son récit sur un maire, interprété par l’excellent Olivier Gourmet, véritable incarnation de la République, inspiré du grand-père de Carion. Et il retrouve Mathilde Seigner, qu’il avait déjà dirigé dans son premier long métrage, Une hirondelle ne fait pas le printemps.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SUITE FRANÇAISE (Une histoire de passion pendant 1940.) ou encore WEEK-END À ZUYDCOOTE (Même période, pendant la bataille de Dunkerque.).

Christian Carion est un coriace, un tenace. Diplômé du génie rural, il apprend à construire des châteaux d’eau, des stations d’épuration, mais il est rongé par une envie : faire du cinéma ! Pour Joyeux Noël, il va travailler pendant pas moins de… 12 ans et essuyer les refus de divers producteurs qui déclineront de financer je cite « ce film pacifiste à la con ». Nominé à l’Oscar du Meilleur film étranger, Joyeux Noël comblera près de 2 millions de spectateurs. Pour En mai, fais ce qu’il te plaît, Carion mêle à nouveau petite et grande histoire et s’inspire des souvenirs de ses grands-parents et de sa maman, qui partit sur son vélo en éclaireuse, comme le personnage de l’institutrice dans son film.

Pour ce nouveau défi, Christian Carion a dû cette fois convaincre le grand producteur Jérôme Seydoux, l’exode n’étant pas vraiment une période glorieuse de l’histoire de France. Il pose ses caméras dans le Pas-de-Calais, sur les lieux de l’action, et certains figurants avaient parfois vécu cette période dramatique. Il dirige jusqu’à 300 figurants qui se coiffaient eux-mêmes et s’occupaient de leurs costumes, pour plus d’authenticité. Pour l’image et la beauté de la nature, il s’inspire des films de Terrence Malick. Et pour la musique, il a réussi à convaincre le maestro Ennio Morricone, le compositeur de Sergio Leone ou des 8 salopards de Tarantino, d’écrire une nouvelle partition.

Le film est porté par Olivier Gourmet, acteur à la présence taillée dans le roc. Découvert dans La Promesse des frères Dardenne, il est ici l’incarnation même du courage ordinaire. Il donne la réplique à Mathilde Seigner, déjà une habituée du cinéma de Carion. Le reste du casting est pour le moins solide avec August Diehl, vu dans Inglourious Basterds de Tarantino, la jeune Alice Issaz, vue dans le remake d’Un moment d’égarement, Matthew Rhys de la série The Americans ou encore le célèbre humoriste Laurent Gerra.

Mon avis-- Eh bien, hé bien, je sors quand même déçu par ce film, une histoire linéaire sans trop de relief sur un des événements qui a marqué la France en cette année 1940 et ces millions de gens perdus sur les routes à la recherche d'un exutoire. Il manquera toujours ...

La France, pourtant toujours prompte à donner dans le mémoriel, souffre cependant d'une certaine amnésie sélective dès lors que l'on touche à certains aspects de son histoire. Si l'on célèbre chaque année le débarquement en grande pompe (une victoire, ça se fête, non ...

En mai, fais ce qu'il te plaît est un drame de guerre Français réalisé Christian Carion sur une très bonne musique d'Ennio Morricone qui met en scéne l’exode de plusieurs personnes qui quittent le nord de la France afin d'échapper à l'invasion allemande.... un groupe ...