DRIVER (VERSION RESTAURÉE)

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Tout ce dont vous avez besoin pour un film est une arme à feu et une fille. Pour Driver, le deuxième film de Walter Hill après Le bagarreur, il a fallu ajouter des voitures et un chauffeur.

L’action de Driver se déroule à Los Angeles. C’est là que sévit le chauffeur – le Driver- un mystérieux conducteur passé maître dans l’art de semer la police lors de braquages à hauts risques. Un détective obsédé par l’idée de l’arrêter décide de monter un faux casse pour le piéger. Pour lui échapper, le chauffeur s’associe avec « la joueuse », une jeune femme séduisante et énigmatique.

Cette version restaurée de Driver - sorti en 1978 - nous donne l’occasion de redécouvrir le film qui a inspiré Drive à Nicolas Winding Refn et de voir Isabelle Adjani dans son premier film américain. Face à elle Ryan O’Neal, la star de Love story ou Barry Lyndon. Et pour jouer le détective à leurs trousses, l’immense Bruce Dern, acteur de Vas-y fonce ou Le retour.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DRIVE (Le film qui a été inspiré par Driver.) ou encore BABY DRIVER (Un autre virtuose de la conduite.).

Parmi les comédiens américains qui ont marqué les années 70 il y a sans conteste Ryan O’Neal. Même si sa chute est arrivée aussi rapidement que sa gloire. Né en 1941, fils d'un scénariste et d'une comédienne, Ryan O'Neal décroche son premier rôle au cinéma en 1969 dans Une si belle garce mais c'est l'année suivante qu'il explose en décrochant le rôle masculin principal Love Story, tragédie amoureuse phénomène. Sa prestation lui vaut même une nomination aux Oscars.

Ensuite, on le retrouve face à Barbra Streisand dans On s'fait la valise, docteur? de Peter Bogdanovich qui un an plus tard en 1973 le met en scène dans La barbe à Papa, épatante comédie en noir et blanc dans laquelle il joue avec sa fille Tatum, laquelle remporte à 10 ans l’Oscar du meilleur second rôle féminin pour son interprétation ! Deux ans plus tard, Ryan se voit offrir le rôle-titre de Barry Lyndon par Stanley Kubrick. Le sommet de sa carrière.

Après quoi, il connait des échecs, notamment celui cinglant de Oliver's Story, suite de Love Story. Pire, dans les années 80, il joue dans La fièvre du jeu nommé 4 fois au Razzie awards, sorte d’Oscars du pire film et lui vaut d’être nommé dans la catégorie Pire acteur de la décennie en 1989. C’est pourtant l’année où il renoue avec le succès à la télévision avec la minisérie On a tué mes enfants. C’est d’ailleurs à la télévision qu’on le voit principalement par la suite dans des séries comme Desperate Housewives, 90210 Beverly Hills - Nouvelle génération ou Bones.

Refn prétend ne s’être inspiré d’aucun cinéaste pour Drive, contrairement à ses autres opus tous clairement référencés. Il est pourtant assez troublant de se pencher sur ce petit film fort sémillant de Walter Hill qui, dès 1978, établit un personnage fort ressemblant ...

Passé une superbe introduction qui n'est pas sans rappeler le Drive de Winding Refn, Driver nous emmène entre braquage de banque, police et meurtre pour suivre un chauffeur aussi talentueux qu'énigmatique. En plus de l'introduction, c'est le film dans son ensemble qui semble ...

Gros moment de pur plaisir, Driver impressionne à tous les niveaux. Script sans bout de gras, personnages charismatiques servis par un casting solide et une réalisation brutale qui met à l'honneur la conduite pure. Ici c'est le bitume qui énonce sa loi et sans artifice s'il ...