DOUX, DUR ET DINGUE

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Doux, Dur et Dingue, tout comme sa suite Ca va cogner, sont des films à part dans la filmographie de Clint Eastwood. On y voit en effet l’interprète de L’Inspecteur Harry briser littéralement son image de dur à cuire, notamment en perdant les pédales pour une chanteuse de country qui le mène par le bout du nez, quand il ne s’amuse pas à ridiculiser une bande de « bikers » d’opérette entre deux gros câlins à son orang-outang !

Le film est réalisé par James Fargo, honnête artisan du cinéma américain qui a commencé comme assistant réalisateur, notamment sur de nombreux films avec Clint Eastwood qu’il a rencontré sur le plateau de JOE KIDD de John Sturges. Il a ensuite été l’assistant de Eastwood-réalisateur lui-même sur Breezy, La Sanction et Josey Wales Hors-la-loi avant que la star ne lui confie la réalisation de L’Inspecteur ne renonce jamais, troisième opus de la série des Dirty Harry.

Dans Doux, Dur et Dingue, Clint Eastwood partage l’affiche pour la troisième fois avec Sondra Locke, son épouse à l’époque, qu’il a dirigé entre autres dans Sudden Impact – Le retour de L’Inspecteur Harry. On peut aussi voir à ses côtés un autre collaborateur de longue date, l’acteur Geoffrey Lewis avec qui il a joué notamment dans Le Canardeur de Michael Cimino. Enfin, le plus important : Manis l'orang-outang dans le rôle de Clyde… l'orang-outang (forcément !).

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ÇA VA COGNER ou encore OVER THE TOP .

A l’origine de Doux, Dur et Dingue, il y a un scénario de Jeremy Joe Kronsberg que personne ne voulait produire. En première ligne contre le projet, les agents de Clint Eastwood qui déconseillent vivement à leur client ce projet qu’ils considèrent au mieux bancal, et au pire complètement stupide.

Malgré cela, deux amis et collaborateurs de longue date de la star conseillent à la Warner d’acheter le scénario qu’ils trouvent prometteur. La suite, c’est une critique assassine qui pardonne à l’orang-outang sa participation au film comme il n’a pas pu lire le scénario, mais qui s’interroge sur l’excuse de Clint Eastwood. Mais c’est aussi le plus gros succès de l’acteur à l’époque, et le second meilleur score au box-office américain en 1978, derrière le Superman de Richard Donner. C’est aussi la mise en chantier, 2 ans plus tard, d’une suite aussi populaire ou presque que le premier, Ca va cogner de Buddy Van Horn. Pas mal pour un scénario dont personne ne voulait !

Concernant les combats de boxe de Clint Eastwood dans le film, son entraîneur n’était autre que Al Silvani, qui a travaillé avec plus de 20 champions du monde, parmi lesquels Jake LaMotta. Au cinéma, il a aussi entraîné Sylvester Stallone en préparation du rôle de Rocky, ainsi que Robert De Niro pour Raging Bull de Martin Scorsese.

Cette farce parfois décriée est un véritable feel-good movie pour qui veut bien en accepter les règles. S’il est dominé par un humour potache avec ses gags et ses répliques destinés à des gamins de dix ans grand maximum, il est aussi une tendre peinture de l’Amérique ...

Ce film n'est franchement pas à prendre au sérieux. Il n'y a pas de trames, juste un semblant d'intrigue maintenu par une floppée de personnages causant du conflit au héros qui s'en sort toujours. En fait, c'est juste gag. D'ailleurs chaque personnage est une grosse caricature ...

Une comédie que je considère comme un chef-d'oeuvre. De l'humour bon enfant, du burlesque et du potache, des répliques hilarantes et des situations poilantes avec un bagarreur, un orang-outan, un gang de motards, des flics, de la country et des bastons toutes les deux minutes. ...