DOS AU MUR

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Si vous êtes sujets au vertige : bon courage pour l'heure et demie qui va suivre ! Avec Dos au mur, le réalisateur danois Asger Leth vous entraine tout en haut d'un des plus célèbres hôtels de New York : le Roosevel. Sur une des corniches, Nick Cassidy, un ex-flic accusé de meurtre y clame son innocence et menace de sauter dans le vide. Une psy va tenter de le raisonner et découvrir que quelque chose cloche dans cette tragédie programmée qui mobilise les médias et la presse.

Autre vertige : un coup fourré est peut-être en train de se monter. Cela aurait-il un rapport avec le casse en cours d'une bijouterie dans lequel Joey, le frère de Nick est impliqué ? Voilà un thriller d'excellente facture, aux rebondissements multiples et aux personnages complexes, solidement campés. Accrochez-vous jusqu'à la fin et n'hésitez pas à vous jeter dans le vide ! Sam Worthington, Jamie Bell, Elizabeth Banks et Ed Harris vont vous aider à sauter le pas !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN APRES-MIDI DE CHIEN (Un braquage qui tourne mal, de longues séances de négociation entre policiers et malfrat, cette sensation que les dés quelque part son pipés ! Beaucoup de points communs entre "Dos au mur" et le classique de Sidney Lumet) ou encore HEROS MALGRE LUI (Il s'en passe de belles parfois sur les corniches d'immeuble ! Deux candidats au suicide, deux jolies manipulations et deux chutes (finales) particulièrement réjouissantes !).

Rien en prédestinait Asger Leth à réaliser ce genre de film. Fils d'un célèbre cinéaste danois, c'est aux côtés de Lars Von Trier qu'il a fait ses premières armes, 1er assistant du documentaire Five obstruction en 2003, coréalisé par Von Trier et son paternel. Dos au mur n'est que son second long métrage mais, vous l'avez vu, il y démontre une parfaite maîtrise des ambiances, de l'espace et de la direction d'acteur. Une sorte de série B typiquement hollywoodienne à la sauce d'Europe du Nord !

Mélange qui repose sur une intrigue en béton, construite sur le modèle du puzzle, chaque pièce s'assemblant au fur et à mesure que les personnages et le spectateur semble les découvrir. Autre atout du film : le choix du casting. Sam Worthington trouve ici un personnage à sa mesure, beaucoup moins simple que ne le laisse penser le début du film…

Ce jeune comédien australien, au physique de footballeur américain, a accédé à un statut de star internationale dès son premier grand rôle dans Terminator renaissance en 2009 et confirmé au-delà de toutes ses attentes quelques mois plus tard avec le phénomène Avatar de James Cameron où il incarnait Jake Scully. Une des franchises les plus connues puis le film le plus vu de l'histoire du cinéma: pas mal ! Il trace depuis un chemin à part, capable de trouver sa place dans des superproductions du style Le choc des titans et d'être tout aussi légitime dans des films plus ambitieux comme L'affaire Rachel Singer ou Last night…

Mais après les robots tueurs et les créatures de la planète Pandora, c'est à l'acrophobie que Sam Worthington a du s'attaquer. Une peur viscérale du vide qu'il a voulu combattre frontalement en s'imposant de longues prises de vues à 70 mètres du sol, sur une corniche de 36 centimètres de large ! Pas de doublure et un simple harnais pour éviter le grand saut…pour de vrai !
Ce tournage spectaculaire, autour de Madison avenue en plein cœur de Manhattan, a d'ailleurs donné lieu à un des embouteillages monstres auquel New York est habituée…