DON'T WORRY DARLING

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Bien malin celui ou celle qui pourra vous résumer en deux phrases l’intrigue de « Don’t worry darling ». Ne reculant devant aucun défi, (ne m’en demandez pas la liste : le temps qui m’est imparti est malheureusement compté), je vais donc aussi relever celui-ci... Etats Unis, années 50. Un jeune couple riche et beau, Alice et Jack. Une ville « idéale » baptisée Victory, financée par le mystérieux Frank. Et si tout cela n’était finalement pas le symbole du rêve américain mais plutôt d’un pur cauchemar ?

Voilà, débrouillez-vous avec ça mais franchement, en dire plus serait gâcher le plaisir de ce film qui commence façon Disney avant de prendre des détours franchement plus sombres... Olivia Wilde signe un thriller psychologique intense et dérangeant qui emprunte avec gourmandise les codes du film de genre.

Côté casting, la réalisatrice mais aussi Florence Pugh, Harry Styles ou Chris Pine délaissent vite leurs personnages en forme de gravures de mode pour mettre à nu les pires travers de l’être humain...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INCEPTION (Illusion ou réalité ? Vie réelle ou existence virtuelle ? Christopher Nolan comme Olivia Wilde nous questionnent sur le sens de nos destinées...) ou encore ELYSIUM (Une station spatiale du futur y est réservée aux humains les plus riches.).

Bon, maintenant que vous avez regardé « Don’t worry darling » et que vous connaissez le terrible secret de « projet Victory », nous pouvons franchement aborder le véritable thème du film : l’illusion d’une vie parfaite via la réalité virtuelle... Un vœu pieu qui prend souvent au cinéma la forme d’un effroyable futur technologique échappant à ses concepteurs : un peu comme si le Dr Frankenstein se prenait soudainement de passion pour l’informatique ! Dans ce registre, on pense évidemment à « Matrix », tétralogie imaginée par les Wachowski entre 1999 et 2021 qui imagine que des machines ont pris le contrôle de notre vie en nous plongeant dans une simulation de ce que nous pensons être la vie réelle pour se nourrir de l’énergie ainsi produite... Là j’ai essayé de faire simple mais dans les films, ça l’est un peu moins et il faut toute le courage de Keanu Reeves pour venir à bout de la terrible matrice...

Précurseur en la matière, « Tron » en 1982 explorait pour la première fois cette idée alors tellement futuriste, tellement science-fiction de « l’intelligence artificielle » en imaginant comment un ingénieur allait être dématérialisé puis intégré au cœur d’un programme informatique et dès lors considéré comme un virus à éliminer ! Ironie du sort, « Tron » est considéré comme le film pionnier de la conception graphique assistée par ordinateur ! Dans « Total recall » en 1990, Paul Verhoeven adapte une nouvelle SF de Philip K. Dick qui nous plonge dans l’esprit d’un ouvrier de 2048, se sentant irrésistiblement attiré par la planète Mars dont il rêve constamment alors qu’il n’y a jamais posé ses rangers. Douglas, (incarné par Arnold Schwarzenegger), va découvrir que sa vie n’est pas sa vie et que ses vrais souvenirs lui ont en fait été volés...

Si vous aimez cette thématique mais que vous avez envie de comédie, revoyez également « Jumanji », (version 1995 avec Robin Williams ou 2017-2019 avec Dwayne Johnson), dans lequel des gamins adeptes d’un jeu de société vont se retrouver catapultés dans le jeu et affronter les périls d’une jungle en furie !

Olivia Wilde est une féministe convaincue et son second long métrage, Don’t Worry Darling (les paroles lénifiantes d’un mari rassurant son épouse quant à sa propre capacité de gérer leur vie commune) est un véritable brûlot anti-masculinité toxique. Le résultat de ...

Don't Worry Darling d'Olivia Wilde est un film tellement étrange, bizarre et intriguant (à l'image de l'affiche du film). C'est un film de science-fiction de type dystopique, ou d'anticipation suivant comment vous l'abordez. C'est aussi un pseudo ...

Un sentiment d'étrange parcourt habilement tout le métrage et tient en haleine même si finalement lorsque le rideau se lève, la révélation est attendue sans pour autant décevoir car l'expérience en valait la peine portée par une Florence Pugh épatante. A voir. ...