DISTURBING THE PEACE

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Bien qu’ayant bénéficié d’une sortie en salles aux Etats-Unis, probablement à cause de la présence de Guy Pearce au générique, Disturbing the peace ressemble typiquement au genre de production secondaire qu’on appelait série B à une époque, mais qu’aujourd’hui on a plutôt l’habitude de voir sortir directement en vidéo.

Dans ce thriller policier délibérément conçu comme un western contemporain, la tranquillité d’une petite ville est menacée par l’arrivée d’une bande de hors-la-loi qui a planifié de braquer non seulement la banque mais aussi un camion transportant des fonds. 

Tous les ingrédients du western sont là, depuis la bourgade trop isolée pour espérer des renforts policiers, en passant par les multiples références culturelles, et jusqu’à l’utilisation de chevaux. Guy Pearce joue le shérif local qui s’interdit d’utiliser des armes à feu depuis une expérience traumatique. Le résultat donne un honnête divertissement qui aboutit sans surprise à la traditionnelle lutte du bien contre le mal.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE VAULT (Un intéressant mélange de genres qui commence avec un braquage de banque avant de basculer dans le fantastique.) ou encore COMANCHERIA (Même ambiance de western où de petites villes isolées sont les cibles de braquages de banque.).

Né en Angleterre, Guy Pearce a vécu en Australie où il a appris le métier d’acteur et vécu la majeure partie de sa vie. Après le succès de LA confidential, beaucoup de gens à Hollywood lui ont fait comprendre qu’étant devenu un acteur de catégorie A, il devait donc se comporter en conséquence. Pearce leur a répondu qu’à défaut de toucher des cachets de 20 millions de dollars comme Tom Cruise, il se voyait plutôt comme un acteur parmi des milliers d’autres que le public avait remarqué dans un film et apprécié. Par la suite, il a souvent déclaré qu’il choisissait ses rôles sans tenir compte du type de production ni du budget.

Mais sa préférence pour les films indépendants qui offrent davantage d’occasions de sortir de l’ordinaire justifie peut-être ce qui l’a poussé à accepter son rôle dans Disturbing the peace. Le réalisateur York Alec Shackleton est un Californien né en 1974 à Palm Springs. Il a débuté comme snowboarder professionnel dans les années 90 et a peu à peu appris à monnayer ses capacités en apparaissant dans de nombreuses publicités. De fil en aiguille, il a joué dans des films en tant qu’acteur, avant de s’intéresser à la production, à l’écriture et finalement à la mise en scène. Avant Disturbing the peace, il a réalisé Code 211, qui détaillait déjà un braquage de banque, avec Nicolas Cage, un habitué notoire des "direct to video".

Devon Sawa, qui joue le méchant, est également producteur du film. Né au Canada, il s’est habitué à tourner dès l’enfance dans des publicités avant de trouver un premier rôle dans Casper. Par la suite, il a été repéré dans Destination finale par Dr Dre qui lui a demandé de jouer dans le clip d’Eminem intitulé Stan. Avec le temps, il a joué tous les registres, même si son physique le prédispose à des rôles virils comme dans Evasion 3, où il donne la réplique à Sylvester Stallone. Dans Disturbing the peace, il joue le rebelle Diablo avec l’intensité de quelqu’un qui n’a plus rien à perdre.