CHAMBRE 212

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Si l’on écoute la variété française entre les lignes, les relations sentimentales peuvent avoir des destins très différents… Pour certains, « les histoires d’amour finissent mal en général », pour d’autres « l’amour c’est comme une cigarette » et je ne parle pas carrément de la fameuse « maladie d’amour »… Dans le film de Christophe Honoré qui va suivre, ce serait plutôt « je t’aime moi non plus ».

Maria et Richard sont mariés depuis 20 ans. Maria s’est lassée de son quotidien plan-plan : elle trompe son ennui et son mari avec des hommes plutôt jeunes, sans vraiment s’attacher… Un soir, elle quitte le domicile conjugal et s’installe, (sans le dire à son époux), en face de chez eux, à l’hôtel, chambre 212…

Que va-t-elle faire de cette liberté retrouvée ? Qui va-t-elle rencontrer ou voir de sa fenêtre à la vue plongeante sur son appartement ? Réponses au fil de cette fable romantique au cœur de laquelle vous croiserez Chiara Mastroianni, Benjamin Biolay, Vincent Lacoste, Camille Cottin et les autres…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LOST IN TRANSLATION (Il s'en passe de belles parfois dans ces hôtels où l'on croit venir trouver la paix et le repos mais qui réservent à leurs locataire de vraies surprises...) ou encore FENETRE SUR COUR (Chez Hitchcock comme chez Honoré, observer les autres ou l'autre à sa fenêtre peut avoir de surprenantes conséquences...).

Avec « Chambre 212 », Christophe Honoré poursuit son chemin si particulier au cœur du cinéma français. Sur un mode toujours très influencé par la littérature, le réalisateur reste un incorrigible romantique, dont les élans s’expriment parfois de manière plus crue… « 17 fois Cécile Cassard », « Les chansons d’amour », « La belle personne », « Homme au bain », « Les bien aimés » ou « Plaire, aimer et courir vite » sont la preuve d’une inspiration à la fois libre et inventive… Le film que vous avez regardé se déroule en partie dans un hôtel où le personnage de Chiara Mastroianni pense avoir trouvé refuge pour échapper à la monotonie de sa vie amoureuse. C’est un décor qui a maintes fois procuré aux spectateurs de très belles émotions, même si parfois elles peuvent être un peu rudes !

Je pense évidemment à l’Overlook Hotel, bâtiment maudit et hanté dans lequel Stanley Kubrick livre ses personnages en offrande aux esprits des lieux dans « The shining »… La suite du roman et du film, « Doctor sleep » permet d’ailleurs de le retrouver, toujours aussi dangereux et effrayant ! Dans « The grand Budapest Hotel », Wes Anderson imagine au contraire un palace légendaire au cœur duquel un jeune groom va changer de destin et rencontrer les clients les plus fantasques… N’oublions pas « Lost in translation » dans lequel Bill Murray et Scarlett Johansson découvrent les avantages et inconvénients du décalage horaire à Tokyo. Dormir à l’hôtel, c’est aussi risquer de ne jamais se réveiller quand un vampire rôde dans la suite d’à côté ! C’est le cas dans l’auberge miteuse du « Bal des vampires » de Roman Polanski mais également de manière plus souriante dans « Hôtel Transylvanie » 1,2 et 3 la saga du studio Sony Animation…

Parmi les grands classiques du cinéma français, citons bien entendu « Hôtel du Nord » de Marcel Carné en 1938, sur les rives du Canal Saint-Martin à Paris où Arletty lance sa fameuse tirade sur l’atmosphère ou encore 40 ans plus tard le charmant « Hôtel de la plage », chronique amoureuse d’un été en Bretagne…

Vraiment j'adore le cinéma de Christophe Honoré. Disons qu'à chaque fois qu'un de ses film sort, je me dis « mouais, ça a l'air moins bien que le précédent » et à chaque fois je suis très agréablement surpris. Disons que je trouve ses histoires simplement belles. C'est ...

CHAMBRE 212 (15,1) (Christophe Honoré, FRA, 2019, 90min) : Surprenante tragicomédie "de remariage" sous la forme d'une fantaisie théâtrale qui interroge en son sein le couple, en mettant à nu de façon vivifiantee : la fidélité, le poids des ans, le désir amoureux et ...

La nostalgie prend une part croissante dans l’œuvre récente de Christophe Honoré. Après s’être penché sur son passé breton dans Plaire, aimer et courir vite, les expériences fantaisistes de Chambre 212 poursuivent cette métamorphose du regard, où il ne s’agit plus ...