C'EST BEAU LA VIE QUAND ON Y PENSE

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Sorti en avril 2017, C’est beau la vie quand on y pense est le onzième long métrage de Gérard Jugnot (66 ans), qui avait entamé sa carrière de réalisateur en 1984 avec Pinot simple flic. 

Réalisateur mais aussi comédien, il incarne, ici, Loïc Le Tallec, le père d’un jeune homme qui vient de disparaître dans un accident de voiture. Dès lors, cet ancien champion du Paris-Dakar qui a un peu raté sa vie et ses amours, n’a plus qu’une idée en tête : rencontrer celui qui vit grâce au cœur de son fils. 

Face à Gérard Jugnot, vous reconnaîtrez, en fleuriste amoureuse, Isabelle Mergault ainsi que Bernard Le Coq, en médecin compréhensif. C’est à François Deblock (28 ans), Molière de la révélation 2015, que Jugnot confia le rôle d’Hugo, ce jeune homme sans expérience de la vie, pour cause de cœur défaillant, qui, grâce à ce nouveau cœur, va se mettre à la brûler par les deux bouts.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver QUELQU’UN DE BIEN (2002) (Frères ennemis depuis plus de dix ans, Pierre et Paul vont devoir se retrouver : Pierre a besoin d’un morceau de foie que seul Paul peut lui donner...) ou encore RÉPARER LES VIVANTS (2016) (Alors qu’à Paris une femme attend une greffe providentielle, Simon, victime d’un accident de voiture, arrive à l’hôpital en état de mort cérébrale.).

La bande originale du film que vous venez de voir est signée Khalil Chahine, comme celles de Meilleur Espoir féminin et de Monsieur Batignole, mais la chanson du générique de fin est l’œuvre de Mickey 3D, qui accepta d’ajouter un couplet supplémentaire à sa chanson Sebolavy – en un seul mot ! –, dans le refrain de laquelle Gérard Jugnot puisa le titre de son film. Un film qui n’eut pas un grand succès en salle et qui fut diversement accueilli par la critique. Alors que Valérie Beck dans Femme actuelle évoque un « film d’une belle humanité », Karin Cherloneix dans Ouest-France tempère : « Ça dégouline de bons sentiments, mais ça reste digeste. » En revanche, Fabien Baumann dans Positif ne fait pas de quartier : « Tout est bidon : la France de pacotille, les sentiments prémâchés, le jeu théâtral des comédiens. » 

Côté comédiens, justement, on notera que, non seulement, Isabelle Mergault avait coécrit avec Gérard Jugnot, en 2000, le scénario de Meilleur Espoir féminin mais, en 1982, elle avait également tenu un petit rôle dans Pour cent briques t'as plus rien d’Edouard Molinaro, dans lequel Daniel Auteuil et Gérard Jugnot, chômeurs criblés de dettes, décidaient de braquer une banque ! En revanche, c’est au cours d’une traditionnelle audition que Jugnot découvrit François Deblock, élève de Dominique Valadié et Sandy Ouvrier au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris, après avoir suivi, dès 11 ans, les cours de Jean et Thomas Bellorini puis ceux de Claude Mathieu. 

C’est en 2009 que François Deblock avait entamé sa carrière théâtrale professionnelle, passant d’Harold et Maude à Bertolt Brecht et remportant le Molière de la révélation masculine en 2015 pour son rôle d’élève barbare dans Chère Eléna, la pièce de Ludmilla Razoumovskaïa que Charlotte Silvera avait portée à l’écran, quatre ans plus tôt, en la rebaptisant : Escalade. Au cinéma, justement, on avait vu François Deblock, en 2013, dans Fonzy et, en 2016, dans Tout schuss, deux comédies menées par José Garcia. Dans un tout autre genre, juste après le tournage de C’est beau la vie quand on y pense, il revint sur scène, sous la direction Jean Bellorini, dans le rôle d’Aliocha, le plus jeune des frères Karamazov, dans la longue adaptation théâtrale (5h !) du fameux roman de Dostoïevski.

Que ça donne envie de vivre dans un petit village breton !^^ (Bon ok je sais c'est pas ça le plus important dans le film, mais ça fait du bien parfois de voir des films ailleurs qu'à Paris ou dans le Sud ). Gérard Jugnot, comme dans beaucoup de ses films, est attachant. ...

Pour son dernier film, C’EST BEAU LA VIE QUAND ON Y PENSE, Gérard Jugnot confirme qu’à cœur vaillant rien d’impossible! Le titre du dernier film de Gérard Jugnot, C’EST BEAU LA VIE QUAND ON Y PENSE, fait référence à la chanson Sebolavy de Mickey 3D, au générique. ...

Film plein de tendresse et de drôlerie, C'est beau la vie quand on y pense porte très bien son titre et emmène le spectateur vers une spirale de bons sentiments qui fait chaud au coeur. Du Jugnot pur jus, alternant rires et larmichettes, pour une histoire sortant de la banalité. ...