BRIGHTON ROCK

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Premier film de cinéma de Rowan Joffé, Brighton Rock ressuscite les bagarres de gangs des années 60, dans un Brighton sous l’influence des Mods à laquelle résiste les Rockers. Dans ce film noir au carré, ça va saigner en bord de mer.

Dans les bas-fonds de la ville balnéaire britannique, un chef de gang est assassiné. Pinkie Brown, l’un des membres sociopathe, va se venger du meurtrier. Sauf qu’une jeune femme sait tout et pourrait le faire tomber. Il décide de la séduire pour la faire taire.

Adaptation d’un roman de Graham Greene, Brighton Rock s’offre une dimension romanesque et romantique inouïe. Le style est impeccable, le casting, de Sam Riley à Helen Mirren, est un sans faute. L’histoire est foudroyante. Vous allez adorer.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BOY A (Une superbe tragédie, réflexion dense sur la faute et la rédemption. Noir. Social. Sublime) ou encore LE GANG DES TUEURS (La première adaptation du roman de Greene sur grand écran).

Brighton Rock est l’adaptation du roman Rocher de Brighton de Graham Greene, publié en 1938. L’histoire, celle d’un ancien enfant de chœur devenu criminel, se déroulait dans les années 30. La même époque a été choisie pour la première adaptation cinématographique du roman : Le Gang des tueurs, sorti en 1947. Rowan Joffé, lui, préfère adapter l’histoire dans les années 60 et son film est d’ailleurs davantage une nouvelle adaptation du roman qu’un remake du premier film : « Beaucoup de la dimension religieuse avait été coupée du film original parce qu’ils ne voulaient pas offenser les Catholiques, dit-il. Si les critiques avaient été honnêtes à l’époque, le film aurait été qualifié d’adaptation bien plate et on aurait dit qu’il ne rendait pas justice au personnage de Rose parce que le film a été fait à une époque où, culturellement et politiquement, on traitait les femmes avec une certaine condescendance ».

Rowan Joffé est le fils de Roland Joffé, réalisateur révéré de La Déchirure, La Cité de la joie ou encore Mission. Avant qu’il ne réalise son premier long-métrage, Rowan avait mis en scène deux téléfilms dont The Shooting of Thomas Hurndall, en 2008, de multiples fois nommé à des récompenses télévisuelles. On y suivait une famille britannique réclamant justice après que le fils, étudiant en photo-journalisme, a été abattu d’une balle dans la tête à Gaza. S’il n’avait pas écrit le scénario de ce téléfilm, c’est pourtant pour sa plume que Rowan se fait un nom. En effet, il était surtout connu pour avoir écrit le thriller The American d’Anton Corbijn et 28 Semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo, suite du film de zombies 28 Jours plus tard.

Sam Riley a beau incarner dans Brighton Rock un adolescent qui, dans le roman, n’est même pas majeur, il avait déjà 31 ans pendant le tournage du film. Anecdote rigolote : Sam Riley et Sean Harris, qui joue Hale, ont tous les deux interprété précédemment Ian Curtis, le chanteur de Joy Division, au cinéma. Le premier dans Control d’Anton Corbijn en 2007, le second dans 24 Hour Party People de Michael Winterbottom en 2002.