BLUEBIRD

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Jérémie Guez est un touche à tout de talent. A à peine plus de 32 ans, il écrit quatre romans, coécrit onze longs métrages et réalise son premier film, Bluebird. On peut dire qu’il ne perd pas de temps. Un de ses romans, Burn Out, a même été adapté au cinéma par Yann Gozlan. 

Dans Bluebird, on suit Danny, un ex-taulard aspirant à une vie tranquille emménage temporairement dans un hôtel où il se lie d’amitié avec la propriétaire et sa fille. Alors qu’il cherche à reprendre sa vie en main, il en est brutalement extrait quand l’adolescente est victime d’une agression.

Jérémie Guez fait appel à un acteur bien connu des amateurs de gros bras et de gueules cassées en la personne de Roland Moller pour incarner son Danny. On a notamment pu le croiser dans Atomic Blonde ou Skyscraper. A ses côtés, on retrouve la grande Veerle Baetens d’Alabama Monroe et Lola Le Lann vue dans Un moment d’égarement.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LÉON DE LUC BESSON (Dans les deux films, un homme dangereux en quête de rédemption s'attache à une jeune fille et la protège) ou encore THE SAMARITAN DE DAVID WEAVER (Les deux films traitent de la difficile sortie du crime pour les anciens détenus).

Un petit génie. Il n’y a pas vraiment d’autres mots pour qualifier le jeune Jérémie Guez. Au moment de la sortie de Bluebird, le jeune homme est âgé de 30 ans et peut déjà se targuer d’une jolie carrière derrière lui. Il est l’auteur de quatre romans dont le premier, Paris, la nuit, est sorti quand il avait seulement 22 ans. Son deuxième, Balancé dans les cordes a même eu le droit à une adaptation par Yann Gozlan en 2017 sous le titre de Burn Out avec François Civil dans le rôle principal. Egalement auteur d’une bande dessinée, le touche à tout Jérémie Guez s’est par la suite dirigé vers le cinéma. D’abord en scénario, comme dans une suite logique de son travail d’écrivain.

Il a commencé en 2014 sa relation au grand écran en coécrivant le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert qui mettait en scène Pierre Niney et Guillaume Gallienne. Leur collaboration s’est poursuivi sur Iris, sorti en 2016. Très attiré par le cinéma de genre, il signe notamment le scénario du film d’horreur zombiesque La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher, puis ceux des thrillers Carnivores de Jérémie et Yannick Renier, Lukas et La Terre et le sang de Julien Leclercq ainsi que le film de guerre L’intervention de Fred Grivois. Eclectique, son nom est également rattaché au script de Rebelles d’Allan Mauduit. C’est donc en 2018 qu’il a franchi le pas de la réalisation avec son premier film, écrit par lui-même : Bluebird.

Détail amusant pour ce premier long métrage derrière la caméra, l’écrivain et scénariste Jérémie Guez y adapte le roman d’un autre, à savoir L'Homme de plonge, de Dannie M. Martin. Un peu à la manière de L’impasse de Brian de Palma, Bluebird met ainsi en scène l’impossible rédemption d’un ancien repris de justice. Encore plus calme et surement plus naturaliste que le long métrage américain, Bluebird compense sa forte présence masculine incarnée par le carré et un peu gueule cassée Roland Moller par un casting féminin en force. Il mélange ainsi trois sensibilités, la jeunesse de Lola de Lann, la tendresse dure de Veerle Baetens et la chaleur innée de Lubna Azabal.

Écrivain de profession, Jérémie Guez investi le 7éme art suite à l’achat des droits de son deuxième roman : Balancé dans les cordes. Sortie en 2018 sous le nom de Burn out, cette adaptation est sa porte d'entrée dans le milieu. Il rédige dans un premier temps des scénarios ...

Guez prend le temps en se positionnant au rythme de son personnage principal. La première partie repose sur deux axes, le quotidien routinier d'un gars qui tente de revenir à un mode de vie "classique" et cette gamine qui cherche une sorte de père de remplacement. Le rapport ...

Le grosse brute qui va prendre la défense d’une personne plus fragile c’est le pitch déjà vu des dizaines de fois de ce Bluebird. Et pourtant malgré ce « manque d’originalité » c’est plutôt un bon film à découvrir car très soigné. Bien mis en scène, bien ...