BLANCHE NEIGE, LES SOULIERS ROUGES ET LES 7 NAINS

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Comme son titre l’indique, BLANCHE NEIGE, LES SOULIERS ROUGES ET LES SEPT NAINS fait partie de ces films composites qui revisitent le conte de fées en empruntant des éléments à différentes histoires et en remélangeant le tout. C’est le cas ici avec des éléments de super héros et une bonne dose de Shrek qui s’ajoutent aux références classiques.

Les sept nains sont à l’origine une association de princes justiciers transformés en gnomes par une sorcière, tandis que Blanche Neige est caractérisée par une surcharge pondérale  avant qu’un sortilège lui donne une apparence irrésistible. Avec l’aide des sept nains, qui espèrent obtenir d’elle un baiser leur permettant de retrouver leur vraie apparence, elle va chercher à libérer son père, victime lui aussi de la sorcière qui règne sur le royaume.

Réalisée avec un savoir faire qui n’a rien à envier à celui des studios américains, cette production sud coréenne à vocation universelle porte un message simple qui affirme que la beauté n’est pas dans les apparences, et contient suffisamment d’humour et de péripéties pour plaire à un public jeune.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SHREK (Même situation où des héros sont affligés d'apparences disgracieuses pour suggérer que la beauté est intérieure.) ou encore INTO THE WOODS: PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS (Même procédé qui consiste à emprunter des éléments à plusieurs contes de fées classiques et de les intégrer à une même histoire.).

Dans sa logique universaliste, BLANCHE NEIGE, LES SOULIERS ROUGES ET LES SEPT NAINS s’est inspiré pour chacun des sept nains d’un conte de fées originaire de pays variés, et les personnages adoptent un accent correspondant, au moins dans la version anglophone. Merlin et Arthur viennent de la légende du roi Arthur et parlent avec l’accent anglais. Jacques parle avec un accent français, probablement parce que la légende de Jacques et le haricot géant a des origines imprécises, vaguement identifiées comme françaises. Hans parle avec l’accent allemand conformément au conte des frères Grimm Hans et Gretel. Quant aux triplés Pino, Noki et Kio, ils sont manifestement inspirés de Pinocchio et parlent avec l’accent italien. 

Il n’en reste pas moins quelques traces de culture asiatique. Merlin par exemple lance des charmes sous forme de papiers qu’il a en réserve et dont les spécificités sont écrites en caractères coréens. Quant au visage qui apparaît dans le miroir magique, il est inspiré de masques utilisés dans le théatre folklorique coréen. Dans la version anglophone, Chloe Grace Moretz fait la voix de Blanche Neige tandis que la fée maléfique est dite par Gina Gershon. Pour son rôle de Prince vulgaire, l’interprète anglophone a improvisé quelques-unes de ses répliques et elles ont été gardées. 

L’île enchantée était à l’origine conçue comme un parc à thème. Le décor a évolué mais il en reste quelques traces, notamment dans le château du Prince vulgaire  qui ressemble à une grande roue. La maison des nains est composée d’une fausse façade qui ressemble à celle d’un château, mais elle est surtout révélatrice de la prétention de ses habitants. Au festival de Cannes en 2017, la promotion du film a créé une polémique à cause de son slogan qui disait : « Que se passerait-il si Blanche neige n’était plus belle et si les nains n’étaient plus petits ? » Les réseaux sociaux se sont empressés de dénoncer une promotion qualifiée d’insultante pour les personnes différentes, et la campagne a été rapidement retirée de la circulation, avec les excuses de la production.

Dans le genre c'est formidable et depuis le temps que je voulais le voir (oui à cause de CGM ça n'aura échappé à personne donc je ne ais pas revenir sur le fait que sa voix m'envoûte...) Déjà un film coréen s'inscrivant dans l'univers de nos contes de fées c'est incongru ...

Un dessin animé sur les apparences, l'amour véritable et l'acceptation de soi. Blanche-Neige est vraiment l'image de la femme forte (dans tous les sens du terme) qui s'accepte, se prend en main et fait ce qu'elle peut pour retrouver son père. Les sept héros ...