BLACK STORM

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Nostalgiques de Twister, éteignez vos cierges : la relève est enfin là ! Presque vingt ans après le film catastrophe de Jan de Bont, qui avait à l’époque sidéré le monde entier avec ses tornades numériques faucheuses de vaches, Black Storm repousse les limites du jamais vu en la matière. D’ailleurs, c’est bien simple : à côté des monstres cyclopéens que le réalisateur Steven Quale lâche tels des chiens enragés sur son casting apeuré, les tornades jadis impressionnantes de Twister ressemblent tout au plus à de vulgaires courants d’air.

Comme pour Twister, le scénario tient sur le quart d’un bulletin météo mais il fait le job, tout en assaisonnant le genre disaster movie à la sauce found footage. Oui je sais ça fait beaucoup d’anglicisme tout ça. Le found footage, vous savez, c’est ce sous-genre très populaire depuis Le Projet Blairwitch et dans lequel tout ce que vous voyez à l’écran est censé avoir été filmé par les héros de l’histoire eux même. Le but est bien entendu d’immerger le spectateur encore plus dans l’action, comme si il regardait un documentaire à base de bandes retrouvées.

Dans Black Storm, les images sont donc prises à la fois par une équipe de chasseurs de tornades et par des lycéens d’une petite ville de l’Oklahoma, qui va être frappée par une gigantesque tornade de catégorie 6 le jour même de leur remise de diplôme. Y en a qui ne sont vraiment pas vernis ! Bref, accrochez-vous et savourez le spectacle, la tempête c’est maintenant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TWISTER (Il faut vraiment qu'on vous dise pourquoi sur ce coup là ?) ou encore CLOVERFIELD (Parce que dans le film de monstre de Matt Reeves, les personnages tiennent aussi à enregistrer les événements pour garder un témoignage. Il s'agit donc également d'un film dit de "found footage".).

Produit pour 50 millions de dollars, un budget somme toute modeste au vu du résultat à l’écran, Black Storm est le second long métrage de Steven Quale après le cinquième volet de la franchise Destination Finale. Le réalisateur attribue l’enveloppe raisonnable de son film à une supervision étroite par ses soins des effets visuels et aussi à l’usage exclusif de caméra portées à l’épaule, moins coûteuses que des systèmes de grue. Avant ses premiers pas de metteur en scène, Quale s’est distingué comme directeur de seconde équipe sur les deux dernières fictions de James Cameron, Titanic et Avatar. Il a donc l’expérience des tournages difficiles où la technologie envahit chaque plan.

Grand amateur de “disaster movies”, Quale a surtout souhaité adapter le genre à la génération des jeunes you tubeurs, cible principale de Black Storm. Les youtubeurs, ce sont ces fameux “natifs de l’ère digitale”, gavés de vidéos amateurs postées sur le célèbre site de streaming, vidéos notamment de tornades prises par des spectateurs ou chasseurs du phénomène aux Etats-Unis. La plupart des images de Black Storm - mais pas toutes -  sont directement prises par des personnages de cameramen ou par les deux frères lycéens héros du film. D’où un résultat visuel hétérogène, mélangeant des plans captés à la Gopro, au Canon 5D ou à la Red Epic.

Tourné en 55 jours, Black Storm bénéficie d’effets visuels impressionnants, d’autant plus que sur le budget de 50 millions de dollars, seuls 23 millions leur ont été consacré. Le studio de Peter Jackson Weta s’est chargé du gros des 600 plans truqués du film, qui ont mobilisé au total six sociétés. Un dispositif complété par des effets bien réels sur le plateau, où des ventilateurs géants reproduisaient au mieux l’effet de souffle des tornades. Pour le climax du film, le réalisateur a souhaité que les magiciens de Weta recréent une colonne soufflante de pas moins de 4 km de diamètre. L’équipe était partie au départ sur une tornade d’un kilomètre et demi mais en pleine pré production, des calamités 3 fois plus larges furent observées aux Etats-Unis et contraignèrent Quale et ses troupes à voir plus grand... Et après tout, tant mieux pour nous !

Difficile de se différencier quand on fait un film sur les tornades et ce n'est pas sur son scénario suivant une équipe de météorologues que Black Storm peut tirer son épingle du jeu. Cependant, les effets spéciaux spectaculaires (peut-être trop) et l'ambiance pesante et ...

Alors j'arrête tout de suite les détracteurs possibles de ce film : il s'agit de poser ses fesses dans le siège, et de profiter des effets au maximum. Et c'est tout à fait ce qu'il va se passer durant 1 h 30 ! L'histoire du film est assez banale, même si peu reproduit au ...

S’il y a bien un endroit où il faut regarder des films catastrophes, c’est au cinéma sur un très grand écran et un système de son techniquement au top. Sans ça, Into the Storm doit franchement perdre de son intérêt. Mais en l’état où on regarderait ...