BILAL

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Ce film d’animation n’est jamais sorti en salles en France et on peut légitimement se demander pourquoi. Enfin non, on va rien se demander du tout parce qu’après tout vous avez la chance de le découvrir sur FilmoTv, ce qui en soi suffit à nous faire oublier cette aberration !   

Bilal nous conte l’histoire édifiante d’un petit garçon qui se rêve en grand guerrier. Enlevé à sa famille dans une période de troubles, il va devoir surmonter une foule d’épreuves jusqu’à faire entendre sa voix et imposer sa vision. L’action se déroule il y a mille quatre cents ans en Arabie, dans un contexte de corruption et d’injustice et s’inspire de faits réels.

Le scénario illustre en effet de façon très fidèle ce que fut la vie de Bilal Ibn Rabah, un esclave affranchi d’origine éthiopienne qui, en l’an 600, après s’être converti à l’Islam, devint le compagnon de route du prophète Mahomet. Sachez enfin que, sorti en 2015 et produit à Dubaï, Bilal est la première création du Studio Barajoun Entertainment, créateur auparavant d’effets visuels pour des grosses productions comme Harry Potter et Pirate des Caraïbes. Avec une puissance évocatrice peu commune et un luxe digne des meilleurs jeux vidéo, Bilal devrait vous offrir un spectacle mémorable.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PRINCE D'EGYPTE (1998) (Les aventures édifiantes de Moïse, expliqué aux enfants. Produit par le studio DreamWorks.) ou encore LE MESSAGE (1977) (Avec Anthony Quinn, un film coproduit par la Grande-Bretagne avec différents pays du Moyen-Orient o se trouve évoqués les actions du prophète Mahomet.).

Bilal est le fruit de huit longues années de préparation et de travail.  Un projet titanesque porté par le producteur saoudien Ayman Jamal, scénariste du film et fondateur du studio Barajoun. Sa société qui emploie à l’année des spécialistes de l’animation venus de 22 pays différents, a engagé près de 300 personnes pour mener à bien la réalisation du film. Ainsi retrouve-t-on au générique des ingénieurs graphistes ayant par le passé travaillé sur la conception de Shrek ou Le Seigneur des Anneaux.

Le seul épisode de la bataille de Badr qui dure 11 minutes dans le film, a demandé 300 000 heures de travail à l’ensemble des équipes d’animation et occupé 100 000 Giga de mémoire ce qui est simplement colossal. Impressionnante aussi la création des costumes, laquelle représente 5000 heures seulement de recherches. Quant à la scène de combat dans le désert entre le faucon et le serpent, au réalisme franchement saisissant, elle a demandé dix mois de travail.

Sur le plan du scénario, afin que le récit colle au plus près à la réalité, le producteur Ayman Jamal a également mis à contribution 11 chercheurs et universitaires lesquels ont travaillé sur plus de 17 sources historiques et parmi elles le livre “Histoire de l’Islam en Afrique”  de Néhémie Levtzion et Randall Pouwels. C’est enfin l’acteur britannique d’origine nigériane, Adewale Akinnuoye-Agbaje. qui a prêté sa voix au personnage de Bilal. Peu connu en France, il est pourtant de toutes les superproductions récentes, puisqu’il figure au générique de Thor ou de Suicide Squad.

Alors qu'il semble vraiment inconnu dans le monde de l'animation, Bilal : A new breed of Hero mériterait bien qu'on parle un peu plus de lui. Déjà pour son sujet, assez unique (même si proche dans l'esprit d'un The Prince of Egypt), et ensuite pour son animation, elle aussi ...