BEYOND LIES

en VOD

Il est l’écrivain à la mode, depuis qu’il a raconté ses addictions et les maltraitantes subies enfant sous la coupe d’un père violent. Mais voilà que le père qu’il disait mort ressurgi et hurle à l’imposture.

Beyond lies est un drame américain de Pamela Romanovsky sorti en 2015. Le film est comme son titre l’indique "au-delà des mensonges". Avec un personnage dont on ne sait s’il est mythomane ou manipulateur.

James Franco incarne le jeune homme autodestructeur, il a une liaison tumultueuse avec la jolie Amber Heard, et il enquête sur la personnalité intrigante d’un père de famille joué par Christian Slater. Enfin le père tragique est campé par Ed Harris, comme toujours exceptionnel. Regardez.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COMME UN CHIEN ENRAGÉ DE JAMES FOLEY (1986) (L'histoire d'un jeune homme vivant sous la grande ombre maléfique d'un père séduisant, brutal, aimé, haï... Le milieu est celui de la délinquance et de l'immoralité avec l'exemplarité destructrice du géniteur. Sean Penn et Christopher Walken, deux animaux ambigus et racés font le spectacle.) ou encore TRUMAN CAPOTE DE BENNETT MILLER (2005) (Pour la représentation de l'écrivain confronté à un terrible fait divers et qui en fera la matière d'un grand livre, lequel donnera un grand film. Philip Seymour Hoffman compose un écrivain habité et tourmenté et le film va bien au-delà du biopic.).

Venue du Minnnesota, Pamela Romanovsky la jeune réalisatrice a fait des études à l’université de New York dans le département cinéma, où elle a côtoyé James Franco et Jessica Chastain. Une bien jolie promotion.  Dans ce cadre elle a cosigné en 2011 The Color of time, un film collectif sur le poète CK Williams joué par le beau James. Il faut préciser que Franco, pourtant déjà star, avait repris des études à New York en écriture et réalisation.  

Le même Franco qui allait revenir vers Pamela Romanowsky avec Beyond lies un récit autobiographique écrit par l’auteur/réalisateur Stephen Elliott. La jeune femme est allé scénariser ce texte dans le cadre de la célèbre couveuse de Robert Redford, le Sundance Insitute, avec pour mentor et superviseur le brésilien Walter Salles, auteur du remarquable Central do Brasil en 1998.

Le travail sur le flash-back est intéressant car il n’est pas forcément fiable, venant d’un garçon traumatisé, drogué, furieux et pour tout dire mytho. Le grand Hitchcock plaidait contre la mise en scène de souvenirs mensongers, mais depuis la vérité subjective et la vérité cinématographique ont appris à composer. D’ailleurs Pamela et James ont ensuite cosigné un étrange film fantastique sur la manipulation des esprits intitulé The institute en 2017. Finalement seule la vérité cinématographique a le droit de mentir.