BATMAN : ASSAUT SUR ARKHAM

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Attention, cette fois, Gotham City va devoir se défendre contre les menées d’une sinistre horde répondant au doux nom de "Suicide Squad" – la brigade suicide ! –, composée d’une brochette de très méchants personnages, dont la mission est de s’infiltrer dans le terrifiant asile d’Arkham afin d’y récupérer d’importantes informations.

Ce n’est pas tout, puisque l’ineffable Joker, libéré de l’asile, veut tout simplement faire sauter Gotham ! Vous imaginez bien que tout cela ne peut laisser indifférent Monsieur Wayne, Bruce Wayne, alias Batman. Mais, va-t-il triompher de ses cruels ennemis ? Gotham City va-t-elle survivre à l’assaut ? Suspense... Je ne peux pas vous en dire plus !

Ce que je suis autorisé à vous dire, c’est que ce film, coproduit par DC Comics et Warner Bros. Animations, sorti au Etats-Unis en août 2014, est le prequel – ce que nos cousins canadiens nomment joliment "antépisode" – de la saga Batman : Arkham Asylum et autre Batman : Arkham City, inspiré d’un très populaire jeu vidéo. C’est bath, non ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SUPERMAN/BATMAN: PUBLIC ENEMIES (2009) (Batman s’associe à Superman pour lutter contre l’ennemi juré de celui-ci, Lex Luthor.) ou encore BATMAN (1943) (Première apparition de Batman au cinéma, dans ce serial en quinze épisodes (4h30), au générique duquel n’apparaît pas le nom de Bob Kane.).

Et voilà ! Une nouvelle fois et contre toute attente, Batman a gagné ! Que voulez-vous, c’est comme ça depuis 1939, date de sa première apparition dans le numéro 27 de Detective Comics. C’est après l’énorme succès remporté, l’année précédente, par Superman, que ses éditeurs demandèrent au jeune Bob Kane (22 ans) d’inventer un nouveau personnage. Pour créer Batman, Kane dira plus tard s’être inspiré des études menées par Léonard de Vinci sur la chauve-souris et sur l’hélicoptère. Le cinéma fut, également, l’une de ses sources d’inspiration, notamment le Zorro de Fred Niblo avec Douglas Fairbanks et le Dracula de Tod Browning, avec Bela Lugosi mais, aussi, un film moins fameux, The Bat Whispers – les murmures de la chauve-souris. Il s’agit de la deuxième adaptation d’une pièce de théâtre réalisée par Roland West, sortie sur les écrans américains en 1930, retraçant les aventures d’un voleur baptisé : The Bat. En 1959, Crane Wilbur dirigera Vincent Price et Agnès Moorehead dans le Masque, la troisième version de cet horrifique thriller.

Dans son livre consacré aux comics, le dessinateur et historien Jim Steranko expliqua comment Bruce Wayne fut baptisé Bruce Wayne. Son prénom vient de Robert 1er d’Ecosse, monarque écossais (comme son nom l’indique) du 14e siècle, également appelé en anglais moderne : Robert the Bruce. Quant à son nom de famille, il vient d’Anthony Wayne, général américain du 18e siècle, colonialiste antibritannique et héros de la révolution américaine. Pour la petite histoire, c’est à ce même Anthony Wayne que, sur les conseils de Raoul Walsh, le jeune comédien Marion Morrison était devenu John Wayne en 1930 !

La nouvelle aventure de Batman que vous venez de voir est la première collaboration réunissant Jay Oliva et Ethan Spaulding, deux spécialistes du genre, puisque, l’un et l’autre, à des postes divers, participèrent à des productions telles que Superman/Batman : Public Enemies ou Justice League : The Flashpoint Paradox. Jay Oliva avait fait ses débuts dans le métier en tant qu’intervalliste puis comme storyboardeur, avant de passer à la réalisation avec plusieurs épisodes de Roughnecks : The Starship Troopers Chronicles. De son côté Ethan Spaulding fut, lui aussi, storyboardeur avant de se faire la main sur les Simpson et un nom en réalisant, entre 2006 et 2008, les douze épisodes de la série télévisée Avatar, le dernier maître de l’air.

Ce nouveau film animé sur Batman pour une fois ne s'inscrit dans l'univers DCUO mais dans celui des (excellents jeux) Batman Arkham. Pourtant, içi ce n'est pas tant le Chevalier Noir que l'on suit qu'une escouade de repris de justice contraints et forcés d'agir secrètement ...

Depuis sa formidable adaptation en deux parties du comics non moins excellent "The Dark Knight Returns" de F.Miller et son travail sur l'animé annulé bien trop tôt Young Justice, j'ai tendance à faire confiance à Jay Oliva concernant le respect du DCUniverse. Exit le traitement ...

Dernièrement, j'ai vu comme 70% des membres de Sens Critique le film Suicide Squad qu'on pourrait résumer comme étant l'un des plus gros pétard mouillé de 2016 (auquel on peut mettre Gods of Egypt dans le lot et les Visiteurs 3 . Je ne mets pas Batman V Superman car il est ...