BANZAI (VERSION RESTAURÉE)

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Après l’Aile ou la cuisse en 1976 et Inspecteur la Bavure en 1980, Banzaï, sorti en mars 1983, est le troisième film tourné par Coluche sous la direction de Claude Zidi, voire le quatrième si l’on inclut sa courte prestation aux côtés des Charlots dans le Grand Bazar, en 1973.  Le film est produit par Claude Berri, qui avait dirigé Coluche dès 1970 dans le Pistonné, puis en 1981 dans le Maître d’école et s’apprêtait à le diriger à nouveau dans Tchao Pantin, qui devait sortir neuf mois après Banzaï.

Cette nouvelle comédie – championne du box-office avec plus de 3 760 000 spectateurs – met en scène Michel Bernardin (Coluche), brave (mais timoré !) employé d’une société d’assistance aux voyageurs en difficulté n’importe où dans le monde. Alors qu’il ne supporte pas l’avion et qu’il n’est heureux qu’à Asnières-sur-Seine, il va devoir, lui-même, se rendre à Tunis, Agadir, Londres, New York et même Hong Kong, au hasard des appels au secours !

Pour ne pas l’inquiéter, il ne dira rien à sa fiancée (Valérie Mairesse) qui, devant abandonner son travail d’hôtesse de l’air, lui a caché, elle aussi, les quelques vols qui lui reste à assurer. Avec la complicité de leurs collègues respectifs, l’un et l’autre vont donc se mentir mutuellement, entraînant, de fil en aiguille, malentendus et quiproquos.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES ANGES GARDIENS (C'est une autre comédie qui va vite et nous entraîne sur d'autres continents) ou encore L'HOMME DE RIO (Le héros se retrouve sur d'autres continents, en butte à de grands dangers, sans l'avoir cherché.).

Le crash final du Boeing 747 sur le pont du porte-avion fut tourné, pour la bagatelle de deux millions de francs lourds (comme on ne dit plus de nos jours), dans le bassin extérieur des londoniens studios de Pinewood, sous la direction de Derek Meddings, grand maître des effets spéciaux. Il avait entamé sa carrière au début des années 60, son nom apparaissant aux génériques de Danger, planète inconnue de Robert Parrish, du Superman de Richard Donner, du Batman de Tim Burton, et même des Nerfs à vif de Martin Scorsese. Parallèlement, et durant une vingtaine d’années, il travailla également sur la séries des James Bond, de l’Homme au pistolet d’or à GoldenEye. Claude Berri, producteur de Banzaï, fit appel à lui la même année pour mettre au point les effets spéciaux de son Germinal. Deux ans plus tard, Derek Meddings devait disparaître, victime d’un cancer. Sorti deux mois plus tard, GoldenEye est dédié à sa mémoire.

Comme le raconta Coluche à la sortie du film, Banzaï naquit d’une envie qu’il partageait avec Zidi, « de déconner, ensemble, ailleurs qu’à Paris ». Si quelques critiques acceptèrent de rentrer dans leur jeu, d’autres furent moins compréhensifs. Du bout des lèvres Dominique Jamet évoqua une « aimable comédie un peu avachie qui ne manque pas de drôlerie ». Plus franchement, Robert Chazal assura que Coluche a « un sens inné du comique qui lui permet de nous surprendre sans cesse par un ton, des attitudes, des réflexes qui n’appartiennent qu’à lui ». Du côté des pas contents du tout, le chroniqueur du Matin parla d’une « œuvre hautement protectionniste, xénophobe et civique » et celui du Quotidien de Paris d’une « merde noire ».

En plus de cette presse déchaînée, un certain Christian Plume, dramaturge, journaliste et animateur radio, déjà auteur d’une pièce intitulée Banzaï réclama 500.000 francs de dommages et intérêts pour détournement de propriété littéraire. « Si ces messieurs veulent se faire pardonner, déclara-t-il à la presse, il ne leur reste plus qu’à financer ma pièce. » A l’heure où je vous parle, rien ne semble avoir été fait en ce sens ! Enfin, si c’est bien Valérie Mairesse qui hérita du rôle, c’est à Karen Cheryl que Claude Zidi l’avait initialement proposé. Devant le refus de la chanteuse, alors au somment de sa gloire, il décida de lui emprunter son véritable nom pour le donner au personnage. Voilà pourquoi celui-ci se nomme « Isabelle Morizet », nom sous lequel, une vingtaine d’années plus tard, Karen Cheryl se reconvertira en animatrice radio !

Qu’il s’agisse d’un critique culinaire, de bidasses, de ripoux ou d’un inspecteur bavure intégrés à la police judiciaire, d’une boîte à bac ou d’une compagnie d’assurance, le cinéma de Claude Zidi a toujours mêlé comédie et étude sociale voire sociologique ...

A mourir de rire. Le meilleur film de Zidi. Tout y est drole, des situations totalement loufoques aux dialogues percutants, des personnages colorés, dans une comedie enlevée au rythme soutenu et impertinente, franchement amusante , et une musique a l image de celle ci, à la ...

J'en ai passé des heures de mon enfance à regarder des films de Claude Zidi. L'humour et la douceur de Coluche, j'y voyais sûrement l'image d'un père ou d'un parrain qu'il manquait à mes yeux de gamin. Le fait de les revoir fait plutôt du mal, difficile de ne pas se rendre ...