ALICE SWEET ALICE

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Alice Spages a 12 ans et est aussi timide que réservée. Elle vit avec sa mère et sa jeune sœur Karen qui, elle, monopolise sans cesse l'attention. Mais au moment ou Karen s'apprête à faire sa première communion, elle est brutalement assassinée dans l'église. Plus l'enquête sur son meurtre avance et plus lessoupçons se portent sur sa soeur Alice. D'autant que d'autres assassinats ont lieu dans l'entourage de cette dernière. 

Réalisé en 1975 et sorti dans quelques salles américaines un an plus tard, Alice Sweet Alice est resté inédit sur les écrans français. Mais a néanmoins connu une sortie tardive au début des années 80 en support VHS chez l'éditeur VIP sous le titre Communion sanglante. Pour être ensuite diffusé à la télévision française sur feu la 5 dans le cadre de l'émission « Les accords du diable » consacré au cinéma fantastique et d'horreur. 

Tourné pour un faible budget de 340 000 dollars, Alice Sweet Alice bénéfice d’une petite notoriété chez les fans de thrillers horrifiques. Principalement parce que le filmd'Alfred Sole mélange de façon putride et malaisante plusieurs ambiances allant du giallo au slasher (et ce deux ans avant Halloween) en passant par la comédie noire.Le tout sur fond de catholicisme étrangement exacerbé.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA MALEDICTION (Grand succès du cinéma des années 70, ce film d'horreur à gros budget signé Richard Donner a été conçu suite au carton mondial de L'exorciste) ou encore ESTHER (Un thriller horrifique haletant où une petite fille adoptée provoque mort et malheur autour de sa personne).

Plus connu comme chef décorateur de séries B (le film d'action Désigné pour tuer avec Steven Seagal , l'horrifique Whismaster 2 de Jack Sholder), Alfred Sole débute sa carrière de réalisateur en 1972 avec le porno soft Deep Sleep, dont toutes les copies ont été retirées des salles pour des raisons d'obscénité. Son deuxième long métrage, Alice Sweet Alice, n'a pas eu plus de succès. Excepté quand le film est ressorti sur quelques écrans américains pour profiter de la popularité naissante de Brooke Shields (et bien que celle ci n'ait qu'un court rôle). Avant de bifurquer vers la télévision, Alfred Sole a signé deux autres longs métrages dont l'étrange La bête d'amour, un film d'aventures érotique et (presque) zoophile ou une jeune femme sexy rêve qu'elle tombe amoureuse d'un grand singe sur une ile déserte. Alfred Sole a mis fin à ses jours le 14 février 2022. Il avait 78 ans. Amen. 

Bébé mannequin à l'age à 11 mois (elle a posé à cet âge pour une marque de savon), Brooke Shields, née en 1965, apparaît ici pour la première fois dans un long métrage dans le rôle de Karen. Deux ans plus tard, alors qu'elle n'a que 12 ans, elle fait scandale en acceptant le rôle d'une jeune prostituée mineure dans La petite de Louis Malle. Adolescente, elle joue au début des années 80 dans les deux autres films les populaires de sa sa carrière (Le lagon bleu de Randal Kleiser et Un amour infini de Franco Zeffirelli) qui lui valent des nominations dans la catégorie “pire actrice” aux Razzie Awards. Si sa filmographie ciné ne compte pas de titres imposants (malgré une trentaine de films), elle a fait par contre une brillante carrière sur les petits écrans en apparaissant dans de nombreux téléfilms et séries. 

Alice Sweet Alice fait partie de la longue liste de films d'horreur mettant en scène une adolescente au comportement maléfique. Dans le genre on peut citer évidemment Linda Blair possédée par le démon dans L'Exorciste mais aussi le spectre aux longs cheveux de la franchise The Grudge de Takashi Shimizu ou l'inquiétante fillette meurtrière d'Esther de Jaume Collet-Serra.

Alice, Sweet Alice est un sombre petit thriller en avance sur son temps qui resta malheureusement inédit dans les salles françaises.Coécrit par Alfred Sole et Rosemary Ritvo, cette dernière étant à l'époque la voisine de palier du premier, le scénario de Communion (titre ...

On a droit ici à une petite pépite des années 70 tombé quasiment dans l'oubli, qu'on a tendance à associer au genre Slaher, à raison ou à tort, je le trouve pour ma part moins décérébré que ceux qui le suivront, lorgnant plutôt du coté de "Black Christmas" de Bob Clarke, ...

Édité en DVD il y a plus de dix ans, Alice, Sweet Alice a enfin droit à son édition Blu-Ray dans la collection Angoisses de Rimini Editions. La version intégrale proposée ici nous permet de redécouvrir un petit joyau underground du cinéma d'horreur des années 1970 ...