AFTER THE WEDDING

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Nouvelle étoile du cinema danois, Susanne Bier sort en 2007 After the wedding, (après le mariage pour la traduction littérale), un film à cheval entre le vert Danemark et l’Inde brulante. C’est une œuvre construite sur le principe du débat cornélien, un problème de choix de famille et de société se posant au héros principal.

Ce héros ne nous est pas totalement inconnu, il est même devenu célèbre en incarnant « le chiffre » le méchant du James Bond Casino Royale. Dans After the wedding il joue cette fois un gentil tourmenté, mais dont la tendresse pour les enfants contraste avec son physique sévère. Il s’agit de Mads Mikkelsen, star danoise devenu vedette internationale, avec une intéressante carrière américaine.

Côté production on relève le nom de la société Zentropa Productions, signe que l’ami Lars Von Trier est dans l’affaire. Susanne Bier, un nouveau nom à ajouter à la liste des artistes venus du Danemark, un pays qui depuis le milieu des années 90 se montre, avec ou sans dogme, particulièrement prolifique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FESTEN DE THOMAS VINTERBERG (1998) ou encore FORCE MAJEURE DE PIERRE JOLIVET (1989) .

On le sait depuis Festen de Thomas Winterberg, le secret de famille pèse lourd dans le cinéma danois contemporain. D’un côté  de After the wedding un continent peuplé de nombreux orphelins, de l’autre un pays aux familles décomposées : le mélodrame de Susanne Bier met ainsi en parallèle les déchirements de l’homme face à sa filiation. Opposant la famille compassionnelle à la famille génétique le film traite aussi de la double appartenance de l’homme occidental.

Les américains ne s’y sont pas trompés en nommant cette œuvre à l’oscar du meilleur film étranger. Il faut dire aussi que la cinéaste est une artiste mondialisée. Elle a d’abord étudié les arts appliqués à Jérusalem puis l’architecture à Londres, avant de rejoindre l’école nationale de cinéma du Danemark. Dès son film de fin d’étude en 1987 elle a été remarquée à l’échelle européenne et a ensuite enchainé tournage de publicité et de clips. Prophète en son pays elle y a très vite rencontré de grands succès passant de la comédie familiale au thriller, jusqu’à After the wedding qu’on pourrait qualifier de mélodrame. Les cinéphiles se souviennent avoir vu Open hearts, ou Brothers lequel fut primé au sundance film festival de Robert Redford, la Mecque du cinéma indépendant.
Quand à Mads Mikkelsen, impressionnant de présence, il semble être le petit frère de Jack Palance. Il est passé sur la scène internationale avec King Arthur en 2004.

Certains se souviennent du dealer qu’il interpréta ensuite dans Pusher de Michael Winding Refn en 1996. Enfin il s’est essayé à fréquenter la mythologie en 2010 avec Le choc des titans de Louis Leterrier. Acteur complet au physique ambigu il rejoint la cohorte des vikings qui ont hanté le cinéma mondial.

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