ACUSADA

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Véritable thriller psychologique à l’intrigue haletante, Acusada met en scène une jeune femme accusée du meurtre de sa meilleure amie, et observe comment cette accusation, et notamment sa dimension judiciaire, affectent le personnage et son entourage proche.

Gonzalo Tobal a eu l’idée du film en observant la fascination des médias pour les faits divers et les affaires criminelles. "Je suis captivé à la fois par les histoires en elles-mêmes et par la construction et les dispositifs, notamment médiatiques, qui les entourent, les narrent et les mettent en scène”, explique-t-il. “J'essaye de m’imaginer comment ces histoires sont vécues en coulisses : ce qui se passe dans la tête d’une personne qui vit une telle expérience, où les affaires privées et publiques sont mêlées avec tant de violence. J’ai donc conçu Acusada à la fois comme un film policier et une tentative de réponse à cette question".

Plus que la culpabilité ou l’innocence du personnage, c’est ainsi son cheminement qui intéresse le réalisateur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ARRÊTEZ-MOI LÀ (S'inspirant de faits réels, Gilles Bannier décortique les rouages d'une erreur judiciaire qui brise la vie d'un innocent.) ou encore POUR ELLE (Comment faire face lorsqu'un membre de sa famille est accusé de meurtre ? Fred Cavayé filme un homme prêt à tout pour aider sa femme à s'évader de prison.).

Acusada ne s'inspire d’aucun fait divers réel, car Gonzalo Tobal souhaitait rester libre dans sa manière de dépeindre les personnages et leurs relations. Pour autant, le réalisateur a fait de nombreuses recherches auprès d’avocats, juges et journalistes pour que la dimension judiciaire et médiatique de l’histoire soit la plus juste possible. Il a également assisté à des procès pour avoir une vision claire du déroulement d’une audience.

C’est l’étonnante Lali Esposito qui tient le rôle principal. Il s’agissait de son premier rôle dramatique au cinéma, mais elle est extrêmement connue en Argentine en tant que mannequin et chanteuse. Leonardo Sbaraglia, qui interprète son père, a lui aussi une riche carrière à la fois dans le cinéma argentin et espagnol. On l’a notamment vu dans Les nouveaux sauvages de Damian Szifron, et dans Douleur et Gloire de Pedro Almodovar, dans le rôle du grand amour du personnage principal incarné par Antonio Banderas. A leurs côtés, on retrouve l’une des plus grandes stars du cinéma mexicain, le comédien et réalisateur Gael Garcia Bernal. Il interprète le présentateur de télévision qui interviewe Dolorès afin d’offrir “sa” vérité au public.

Acusada s’inscrit bien entendu dans une longue lignée de films judiciaires ou de procès, dont les enjeux sont généralement de savoir si le personnage principal sera condamné ou acquitté, mais aussi parfois de découvrir s’il est finalement coupable ou innocent.  Parmi les exemples les plus célèbres, on peut citer Douze hommes en colère de Sidney Lumet, dans lequel l’intrigue se déroule justement dans le huis clos des délibérations et laisse le spectateur se faire son opinion au gré des revirements des jurés.

Il faut bien une vingtaine de minutes pour assimiler en intégralité de quoi il retourne vraiment dans « Acusada ». Le film se dévoile lentement à tel point qu’au début on est un peu perdu tout étant captivé tout de même. Ce n’est donc pas foncièrement désagréable ...

Bonne surprise que ce film relatant de manière plutôt intimiste le procès d'un fait divers... à bien des égards, le film est passionnant ! Il est bien maîtrisé, toujours sur le fil et sous tension, jouant de son personnage principale, accusée du meurtre de sa meilleure ...