9 MOIS FERME

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La prison, ça mène à tout, à condition d’en sortir ! Paraphrasant Alphonse Allais, telle pourrait-être la maxime de Bob, un tueur de la pire espèce, condamné à une lourde peine pour le meurtre atroce d'une personne âgée.

Mais, les apparences sont souvent trompeuses et Bob (qui entre-temps s’est évadé en prenant en otage une juge d’instruction enceinte de ses oeuvres) va vous le démontrer dans un instant ! Pour son 5e film comme réalisateur, Albert Dupontel continue de creuser le sillon qui a fait sa réputation et son succès : cruel, tendre, absurde, hilarant et terrible, son cinéma ou ses personnages ne ressemblent à aucun autre.

Il entraine cette fois Sandrine Kiberlain dans un dédale d’événements où la justice et les faux-semblants en prennent pour leur grade. C’est comme d’habitude irrésistible mais aussi terriblement lucide sur le monde qui nous entoure… 9 mois ferme, c’est une peine bien légère : Dupontel vous condamne maintenant au rire à perpétuité !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE VILAIN (Parce que l'univers si particulier d'Albert Dupontel se retrouve dans tous ses films mais que ces deux-là se concentrent aussi sur les apparences...) ou encore L'AMOUR C'EST MIEUX A DEUX (Le milieu judiciaire serait peu propice aux rencontres et aux histoires amoureuses ? Ces deux comédies démontrent parfaitement le contraire...).

La filmographie du réalisateur Albert Dupontel est peuplée de créature étranges, à mi-chemin entre l’être humain et l’animal, les plus sauvages n’étant pas toujours ceux que l’on croit ! De Bernie à ces 9 mois ferme que vous venez de regarder, le comédien-metteur en scène a signé des œuvres fortes, marquantes et parfois déroutantes qui lui ont bâti une place très à part dans le paysage cinématographique français… Le Créateur, Enfermés dehors ou Le Vilain alternaient eux-aussi d’incroyables séquences comiques avec d’autres moments presque inquiétants, dérangeants.

Il est construit comme ça Dupontel : en marge du système mais tout heureux de participer à la fête, si c’est pour y faire exploser les ballons le plus bruyamment possible ! Ainsi, pour ce film-ci, tout en faisant passer d'excellents messages sur l’aveuglement de la justice, c’est au cœur même de l’appareil judiciaire qu’il n’a pas hésité à poser ses caméras : dans l’enceinte du Palais de Justice de Paris, l’un des lieux habituellement les plus fermés de France, au citoyen lambda en général et aux équipes de tournage en particulier ! Si l’on remonte à la genèse du projet, c’est à un documentaire télévisé qu’il faut aller : 10e chambre, instants d’audience de Raymond Depardon, diffusé en 2003 sur le petit écran, devant les yeux grands ouverts d’Albert Dupontel. Les situations du justiciable quotidien étaient tellement incroyables que l’auteur n’a pu trouver le sommeil et s’est mis très en amont de son film à travailler sur le sujet.

Le projet a ensuite pris du retard : il devait être tourné en anglais avec Emma Thompson dans le rôle de la juge d’instruction mais des mésententes avec la production britannique ont fait capoter l’idée. C’est à ce moment que Sandrine Kiberlain s’est intéressée à l’histoire, ne donnant au final aucun regret aux spectateurs et à son personnage d’Ariane Felder, vieille fille rigoureuse et coincée, toute la folie nécessaire…

Aaaaah ça faisait longtemps qu'une comédie française ne m'avait pas fait autant rire. Bon c'était pas gagné, déjà ces derniers temps j'allais de déception en déception concernant les comédies françaises et puis le couple kimberlain/dupontel j'avais un doute, ça s'appelle ...

Une histoire peu banale va arriver à madame la juge Ariane Felder: se retrouver enceinte sans se souvenir du nom du père. Ce n'est plutôt pas le genre de la maison, Ariane étant une femme assez rigide au niveau des mœurs et très intègre dans son travail. Passant par tous ...

Son précédent film, Le Vilain, avait déjà annoncé que Dupontel avait pris un tournant plus grand public par rapport à ses premières œuvres, ici, on en a une confirmation nettement plus explicite. Certes l’humour noir, avec quelques petites bonnes pointes de gore, est ...