500 MÈTRES SOUS TERRE

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Kim Sung-kyun a cravaché plus de dix ans dans sa boîte avant de pouvoir accéder à la propriété. Et enfin ! Ça y est, le voilà propriétaire d’un appartement dans lequel toute sa petite famille va pouvoir vivre heureuse. Quoique… 

C’est sans compter des vices de fabrication. L’immeuble, d’abord simplement penché, finit par littéralement s’effondrer au fond d’un trou de 500 mètres sous la surface de la Terre. Tous les habitants se retrouvent prisonniers dans le noir et doivent trouver une manière de survivre. 

Mélange original de film catastrophe et de comédie, cette superproduction sud-coréenne a été un succès du box-office local. Au tour de la France de profiter du spectacle, à base d’effets spéciaux impressionnants et d’un jeu d’acteurs savoureux.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TUNNEL (Dans cet autre film coréen, un tunnel s'effondre et fait prisonnier un homme dans sa voiture. Les secours s'organisent.) ou encore MIDNIGHT SILENCE (Cet autre film coréen, d'horreur cette fois-ci, a été présenté la même année que 500 METRES SOUS TERRE au Festival du Film Coréen à Paris, en 2021.).

À l’instar de Escape From Mogadishu, de Ryoo Seung-wan, aussi disponible sur Filmo, 500 mètres sous Terre (ou Sinkhole, pour le titre international) a été présenté au Festival du Film Coréen à Paris en 2021. Preuve du savoir-faire des techniciens et acteurs sud-coréens, il a été toutefois invité dans bien des festivals autour du monde, de Sarajevo à Vancouver, en passant par Locarno et le festival du film asiatique de New York. Budgété à 15 milliards de won, soit 11 millions de dollars, il a pris la première place du box-office coréen à sa sortie, pendant une période relativement morose, encore plombée par la crise du Covid – le film a atteint les écrans en août 2021. Ses entrées s’élèvent à 2,2 millions, soit 18 millions de dollars. Produit par ShowBox, l’une des plus grosses sociétés en Corée du sud, 500 mètres sous Terre avait été prévendu à la plupart des marchés asiatiques, de Taïwan à Hong-Kong, de l’Indonésie à Singapour, du Laos au Vietnam. 

Le réalisateur de 500 mètres sous Terre s’appelle Kim Ji-hoon et c’est un coutumier des gros spectacles. En 2011, il mettait en scène Sector 7, un film de monstres sur une plateforme pétrolière en 3D, pauvrement accueilli par la critique à cause de ses effets spéciaux ratés. Avec un budget de 10 millions de dollars US, le film en rapporta 18,6 et l’opération, financée par la grosse firme CJ Entertainment, fut rentable. En 2012, Kim Ji-hoon réalisa un film catastrophe intitulé The Tower. Le pitch est simple et efficace : un building de luxe prend feu quand le ballet d’hélicoptères organisé pour une fête de Noël tourne au fiasco. Inspiré par La Tour infernale, film américain interprété par Steve McQueen et Paul Newman, The Tower, budgété à 9,3 millions et ayant récolté 36 millions de dollars au box-office coréen, a bénéficié de deux ans de postproduction. C’est seulement 9 ans après The Tower, en 2021, que Kim Ji-hoon est revenu au cinéma avec 500 mètres sous Terre. 

Cha Seung-won, qui joue Jung Man-soo dans 500 mètres sous Terre, le père célibataire, est une star en Corée du sud et vous l’avez sûrement déjà vu dans des films sortis en France, au cinéma, en streaming ou en vidéo. Par exemple dans Blood Rain (2005), thriller en costumes, dans Athena Secret Agency, film d’espionnage sorti en 2012 et tiré d’une série télé coréenne à succès, dans le film policier Man on High Heels (2014), où il incarnait un flic voulant devenir la femme qu’il a toujours été au fond, ou dans Night in Paradise, film de gangsters sorti sur Netflix.

Lorsque le réalisateur Kim Ji-Hoon avait sorti en 2011 Sector 7, il avait déçu beaucoup de monde. Alors que les bandes annonces avaient fait sauter de joie les amateurs de gros blockbusters coréens, le résultat final était très médiocre, pour ne pas dire simplement très ...