SUPERMAN RETURNS

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Après avoir produit quatre aventures de Superman avec Christophe Reeve entre 1978 et 1987, le studio Warner a mis en chantier un reboot de Superman, c’est-à-dire une tentative de relancer l’intérêt pour le personnage en réécrivant son histoire avec de nouveaux acteurs dans un nouveau décor.

Bryan Singer, qui venait de réaliser deux épisodes de X men, s’est vu confier la réalisation de ce projet qui traînait depuis des années et avait vu se succéder plusieurs réalisateurs possibles. Singer a donc exploité le fait qu’après une longue absence, Superman était revenu dans un monde qui se demandait s’il avait vraiment besoin d’un superhéros. C’est l’occasion de revisiter le mythe classique du héros tel qu’il est défini dans Le Cid, par exemple : à partir du moment où le personnage est bien obligé d’accepter son statut surhumain, il renonce du même coup à tout ce qui faisait son humanité, notamment l’amour d’une femme. C’est toujours la même histoire, mais elle fonctionne toujours aussi bien lorsqu’elle est bien racontée.

Dans le rôle de l’homme de fer, le nouveau venu Brendan Routh fait la cour à la journaliste Lois Lane, jouée par Kate Bosworth, tandis que Kevin Spacey, l’arme secrète de Bryan Singer dans Usual suspects, se fait plaisir en jouant le superméchant Lex Luthor.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SPIDER-MAN ou encore BATMAN BEGINS .

Superman returns a la réputation de 5e film le plus cher de l’histoire, avec un budget estimé à 260 millions de dollars. Ce qu’il faut préciser, c’est que ce budget comprend  les sommes dépensées depuis la création du projet, c’est-à-dire bien longtemps avant que Bryan Singer ne monte à bord.

Lorsqu’il est arrivé, il y avait déjà une ardoise de plusieurs dizaines de millions dépensés en développement. Kevin Smith avait proposé un script dans lequel Superman était tué avant d’être ramené à la vie avec des super pouvoirs encore plus développés, et Tim Burton a longtemps travaillé à partir de cette version avant que le studio ne l’arrête à la dernière minute. Par la suite, JJ Abrams a écrit un script que  Brett Ratner, puis McG devaient réaliser, avant d’être finalement remplacés par Bryan Singer.
Mais Bryan Singer trouvait l’histoire inventée par JJ Abrams trop éloignée de l’original et a décidé de choisir une sorte de compromis entre la suite et le remake, restant proche de l’esprit des deux premiers  films de Richard Donner, auxquels il  est fait référence à plusieurs reprises.

Donner lui-même pensait que pour être fidèle au personnage qui se transforme en superhéros, il fallait un interprète qui ne soit pas encore doté d’une image et d’un passé. Après plusieurs mois de recherches parmi des acteurs inconnus, la production a choisi  Brandon Routh, un jeune acteur de 26 ans  qui avait déjà auditionné pour un précédent projet de Superman.

Bryan Singer a écrit le personnage de Lex Luthor en pensant à  Kevin Spacey, qu’il avait dirigé dans Usual supects. Il raconte que les deux personnages ont beaucoup de points communs. Par chance, Spacey a accepté le rôle, mais il était engagé au theatre et n’avait qu’un créneau de six semaines pour tourner avec Singer. Et c’est pendant ce bref intervalle qu’il a tourné toutes ses scènes.
La production a élu domicile en Australie, d’abord en extérieur pour tourner les scènes d’enfance à la ferme, puis dans les studios  de la Fox à Sydney. L’équipe déco était mobilisée en permanence pour fournir sur les 7 plateaux du studio tous les décors nécessaires. Selon les plannings aléatoires, on pouvait y tourner dans les spectaculaires décors du journal Daily planet, intérieurs comme extérieurs, très inspirés du style arcitectural art déco des années 30. Il y avait aussi  le vaisseau spatial, haut de 3 étages, inspiré du vaisseau de cristal du film de 1978, sans oublier le repaire de Lex Luthor, un yacht art déco.

Avec un accueil très mitigé (pour ne pas dire mauvais), Superman Returns a, en plus, vu le temps le faire peu à peu tomber dans l'oublie, arrivant dans une ère où les films de super-héros s'enchaînent aussi vite qu'ils disparaissent, surtout que le Man of Steel a pu être ...

Depuis Superman IV en 1987, le personnage était tombé dans la ringardise et le kitsch absolu selon les détracteurs du personnage et à raison, tellement les 3eme et 4eme épisode avaient complètement tué l'icône érigé par le 1er film de Richard Donner. Quand au 2eme épisode, ...

Après l'abandon du "Superman lives" de Tim Burton, la Warner décide de confier le bébé au réalisateur Bryan Singer, qui avait, quelques années auparavant, remit le super-héros à la mode avec ses deux "X-Men". Fan de la première heure, Singer décide de faire une suite ...