SKYFIRE

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Il y a-t-il une hiérarchie des catastrophes naturelles ? Et si oui, l’éruption volcanique, vous la placez où ? Vous avez 1h33 pour voir et écouter tous les arguments avancés par Skyfire et nous rendre votre copie à la fin. 

Nous sommes au beau milieu du Pacifique sur l’île paradisiaque de Tianhuo ; les touristes profitent des panoramas. Sauf qu’ils en oublient un petit détail : leur île est située sur une zone particulièrement active sismiquement : l’anneau de feu. 

Quand le volcan se réveille, les scientifiques tentent de convaincre le patron du site touristique bondé d’à côté qu’il faut absolument évacuer. Quand ça va exploser, ça va vraiment exploser. Préparez-vous à un gros spectacle, financé par la Chine, tourné par un gros faiseur hollywoodien : Simon West, le réalisateur des Ailes de l’enfer.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PIC DE DANTE (LE PIC DE DANTE comme SKYFIRE fait du grand spectacle avec la peur que le volcan se réveille.) ou encore JURASSIC PARK (Les parcs d'attraction les plus amusants peuvent vite passer d'usine à rêve à usine à cauchemar.).

Simon West, né en Angleterre mais totalement adopté par les États-Unis – et plus particulièrement par Hollywood – est peut-être l’un des faiseurs hollywoodiens les plus célèbres, ayant réalisé tour à tour Les Ailes de l’enfer (avec Nicolas Cage, cheveux au vent), Lara Croft : Tomb Raider (qui a fait d’Angelina Jolie une star), Terreur sur la ligne, Le Flingueur (avec Jason Statham), Expendables 2 (avec Jason Statham, Sylvester Stallone, Jet Li, Dolph Lundgren ou encore Terry Crews), Joker (avec Jason Statham, décidément), Stratton (avec Dominic Cooper) et donc ce fameux Skyfire, film catastrophe spectaculaire. Vous l’aurez compris, Simon West ne fait pas dans la dentelle mais plutôt dans la grosse banane ! 

Skyfire est l’exemple typique des changements radicaux de production qui ont eu lieu depuis le milieu des années 2010 environ : l’offensive du cinéma chinois et l’opération séduction de l’Asie sur les artistes et les techniciens occidentaux. Ici, un couple d’Anglais : Simon West derrière la caméra et Jason Isaacs devant. Ils étaient entourés de 17 nationalités différentes dans l’équipe. Le film s’affiche comme « le premier film catastrophe à gros budget fait en Chine » car oui, le film est pleinement chinois, ce n’est pas une coproduction. On a tourné en mandarin, certes, mais la production a mis en boîte en même temps, une version anglaise pour le marché international. « Ça été difficile de tout tourner deux fois, dit une source proche de la production à Variety. Et en fin de compte les performances en chinois sont bien plus naturelles et convaincantes qu’en anglais. » Si bien que la version « originale » a largement été privilégiée pour exploitation.  

Skyfire a été pensé comme le premier volet d’une trilogie. Si bien qu’en mai 2019, quand le film était vendu au marché du film du festival de Cannes, le scénario de la suite avait déjà été commandé. Skyfire est sorti dans les salles chinoises en décembre 2019 – juste avant que la pandémie n’éclate dans le pays… Le temps de son exploitation, il a bien marché, se hissant au top du box-office, devant le blockbuster américain Jumanji Next Level. À sa sortie, dans les premières 24h et sur 20000 écrans, il récolte 4,11 millions de dollars, soit 40% des recettes du jour.

« Skyfire » est un film catastrophe disposant d’une histoire basique, d’une intrigue familière et d’un développement vigoureux. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire, en dehors d’un ou deux flashbacks. La photographie offre ...