LE RETOUR DU GRAND BLOND

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Film d’espionnage ou comédie ? Les deux mon capitaine ! Le retour du grand blond fait évidemment suite au Grand blond avec  une chaussure noire… Héros improbable, incarné par Pierre Richard dont le signe particulier, (en plus d’être irrésistiblement drôle) est sa taille…

Mais revenons au film que vous allez voir, signé Yves Robert en 1972. On y retrouve François Perrin en train de roucouler à Rio avec sa fiancée. Intermède amoureux vite gâché par la lutte interne au sein de services secrets français…Perrin va devoir rentrer d’urgence à Paris et faire la preuve qu’il est bien un agent remarquable. Oui mais sauf que non ! Ce n’est pas 007 mais plutôt 0,07 et le scénario va lui réserver maintes péripéties en forme de catastrophe !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OOS 117 LA CAIRE NID D'ESPION (L'espionnage est un formidable sujet de parodie. Michel Hazanavicius et Yves Robert l'ont très bien compris, d'autant qu'ils s'appuient tous deux sur des acteurs doués pour le burlesque : Jean Dujardin et Pierre Richard !) ou encore LA PANTHERE ROSE (Etre ou ne pas être un véritable agent secret. François Pignon ou l'inspecteur Clouseau voudraient se persuader qu'ils sont les dignes collègues de 007 mais l'épreuve des faits et du terrain prouvera le contraire...).

Ah, la robe de Mireille Darc… Ce décolleté inversé qui nous fait découvrir une chute de reins à se damner : c’est sans doute l’image marquante du Retour du grand blond ! Pierre Richard une fois encore y déploie sa carcasse de gaffeur invétéré. Une spécialité, une marque de fabrique, que dis-je : un emblème ! Le distrait, Le jouet, Le coup de parapluie, La chèvre ou Les compères en ont fait un des rois du public dans les années 70 et 80.

Ces deux derniers films sont d’ailleurs réalisés par Francis Veber et c’est lui également qui avait signé le scénario du Retour du grand blond. Veber et Richard ont inventé un des piliers de la comédie française : François Perrin, ou Pignon. Un maladroit pathologique, toujours embringué dans des mésaventures qui le dépassent et provoquent inévitablement des catastrophes… C’est aussi le nom de Jacques Villeret dans Le dîner de cons, de Daniel Auteuil dans Le placard ou de Patrick Timsit dans L’emmerdeur ! Cette école de la comédie à la française doit beaucoup à celui qui réalise le film que vous venez de voir : Yves Robert. Cinéaste, acteur, scénariste et producteur, il était le dépositaire d’un savoir-faire reconnu à la fois par la profession et plébiscité par le public, ce qui pour lui était l’essentiel. La guerre des boutons en 1961, Alexandre le bienheureux avec Philippe Noiret, puis Le grand blond avec une chaussure noire, le Retour de ce même grand blond et ensuite un autre dyptique tout aussi fameux : Un éléphant ça trompe énormément en 1976 et Nous irons tous au paradis l’année d’après. Deux classiques des films sur l’amitié et la famille qui restent, plusieurs décennies plus tard d’énormes succès lors de leurs multiples diffusions à la télévision.

Le Retour du grand blond est celui de Pierre Richard qui est avec une chaussure Rouge cette fois ci et qui va devenir l'instrument d'une vengeance dans une nouvelle guerre des services secrets Français... Toujours réalisé par Yves Robert sur un scénario coécrit par Francis ...

Toujours délicat de faire une suite à un film. Dans le cas du "Grand Blond", on peut dire que ça s'imposait presque puisqu'on laissait nos deux héros François Perrin et Christine (dans une grosse cantine) à Orly. Et puis il fallait quand même surfer sur la bonne vague du ...

Il est une chose qu'il faut saluer d'entrée, c'est le fait que Yves Robert a réussi à maintenir une certaine continuité narrative et stylistique avec le premier épisode. Comme si les deux films avaient été tourné l'un après l'autre. La lecture entre les deux films n'est ...