DEBOUT SUR LA MONTAGNE

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Les retrouvailles ont lieu dans un cimetière. Stan, Bérénice et Hugo, amis d’enfance, ne s’étaient pas revus depuis quatorze ans. C’est la mort de Pierre, le frère de Hugo, qui les réunit à nouveau. La vie a conduit le trio jadis inséparable sur des routes différentes mais aujourd’hui l’amitié est la plus forte et les voilà ensemble dans ce village des Alpes.

L’existence ne les a pas épargnés : l’un se cherche et a quitté l’enseignement pour le stand up, l’autre souffre de schizophrénie, la troisième fait face à la précarité. Ils sont à peu près aussi paumés que le lama, le zèbre et le lémurien logés dans la grange de la maison d’Hugo au coeur de ce village de l’Isère, où le prêtre affiche une passion pour les films d’horreur.

Le réalisateur Sébastien Betbeder est catégorique : « Debout sur la montagne est clairement une comédie ; une comédie qui convoque parfois le drame. ». Le mélange de rire et d’émotion raconte les états d’âme de ses trois personnages et leur complexité. Un trio interprété par Bastien Bouillon, William Lebghil et Izïa Higelin que le metteur en scène a pris un vrai plaisir à filmer et il assure que leur connivence est « plus que réelle ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NOS FUTURS (Deux jeunes adultes tentent de faire revivre leur adolescence en retrouvant leurs anciens camarades de classe) ou encore 2 AUTOMNES, 3 HIVERS (Une autre réalisation de Sébastien Betbeder avec Bastien Bouillon).

« Est-il possible de retrouver la joie et l’innocence de l’enfance ? », cette question a habité Sébastien Betbeder tout au long de l’écriture de Debout sur la montagne. Le réalisateur explique que ses personnages sont malades du passé mais le présent peut les guérir et c’est cette guérison qu’il a voulu filmer. La musique reflète parfaitement cette confrontation entre hier et aujourd’hui. La bande originale composée par Sourdure (alias Ernest Bergez) conjugue en effet modernité et tradition en brassant sons électroniques, instruments acoustiques, chants et langue occitane. Comme le réalisateur avait demandé au musicien de venir s’imprégner des lieux de son histoire pour créer sa partition, il a eu l’idée d’en faire un personnage qu’il a intégré au récit.

Natif des Pyrénées, Sébastien Bebeder a grandi dans un village assez proche de celui du film. Nostalgique du rapport à la nature, il croit à l’influence des paysages sur les états d’âme des gens. Pour son décor, il voulait un lieu isolé, difficile d’accès, où les émotions s’exacerbent. Et c’est dans la vallée de l’Oisans, à 1650 mètres d’altitude qu’il a fini par trouver ce village idéal. Comme il n’y avait aucun hôtel sur place et qu’il ne restait que 9 villageois en cette saison automnale, l’équipe a loué des maisons le temps du tournage. Une aubaine pour ce réalisateur qui aime se retrouver en immersion avec les comédiens et l’équipe. Pour le coup, il a été servi ! 

Sébastien Betbeder a écrit le personnage de Bérénice, en pensant à Izïa Higelin. C’est ce qu’elle dégageait dans les films des autres et dans les interviews qu’elle a données qui a alimenté en partie son inspiration. Il avait la conviction qu’Izïa Higelin avait la générosité, l’absence de calcul nécessaire pour incarner Bérénice, cette jeune femme, qui n’hésite pas à faire des confidences intimes tout au long du récit. Le metteur en scène ne cache pas qu’il aurait été bien embêté si elle avait refusé le film !

Prenez trois amis d'enfance, regroupez-les lors de l'enterrement du grand frère de l'un d'entre eux, déplacez le scénario dans un coin (un peu perdu) des Alpes, ajoutez quelques personnages étonnants, quelques surprises assez surréalistes (un zèbre, un lama, un lémurien ...

À l’occasion de l’enterrement du grand frère de l’un d’eux dans un petit village de haute montagne, trois amis convergent vers ce lieu où ils ont passé leur enfance et où une vive amitié, en même temps qu’un traumatisme commun, les liait. Se retrouvent ainsi Hugo ...

Un film qui donne envie d'être en automne à la montagne pour faire des longues randos puis rentrer se réchauffer au coin du feu avec une vieille couverture qui gratte et du thé. J'avais été très déçue du précédent film du réalisateur sorti en début d'année : "Ulysse ...